À la tête de la compagnie de gendarmerie de Nancy et de ses 170 gendarmes depuis près de cinq ans, Erwan Moysan quitte la ville et le pays pour de nouvelles fonctions dans la capitale marocaine, à Rabat.
À sa prise de commandement, le 1er janvier 2017, suivie un mois plus tard d’une cérémonie d’installation haute en couleurs à la nécropole nationale de Champenoux, Erwan Moysan citait alors le poète René Char : « L’impossible, nous ne l’atteindrons pas mais il nous sert de lanterne. »
Près de cinq ans plus tard, à quelques jours de quitter le commandement de la compagnie de gendarmerie de Nancy et la caserne Roux - sans cérémonial en raison des mesures sanitaires - le commandant Moysan fait cette fois référence à Paul Valéry : « Un chef est un homme qui a besoin des autres. » En l’occurrence, de ses 170 gendarmes en charge de la sécurité des 149 communes (quelque 110 000 habitants) et de ses deux adjoints, les capitaines Brunet et Erbrech.
Il quitte Nancy pour de nouvelles fonctions, en juillet, à l’ambassade de France au Maroc, à Rabat, en tant que conseiller de sécurité intérieure de l’ambassadrice, Hélène Le Gal.
« Je souhaitais une expérience internationale et interministérielle », souligne cet anglophone, père de famille, dont le CV affiche déjà des missions en outre-mer, Guyane, Corse, Nouvelle-Calédonie ou en Afghanistan.
Dès le 1er août, il sera remplacé par Hervé Daudigny, en provenance de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Cergy Pontoise. « Kenavo » (N.D.L.R. : au revoir en Breton) commandant Moysan.