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Bye Bye Donald Trump, Hello Mr Joe Biden

"Mégalomane, tyrannique, capable de ruses diaboliques… et incurable showman." C'est ainsi que Paris Match qualifie Donald Trump, cet animateur de télé-réalité qui, en 2016, a déjoué tous les pronostics en prenant la tête de la puissance mondiale numéro un. L’onde de choc qui en a résulté a été terrible non seulement pour les USA mais pour le monde entier. La victoire de Joe Biden apporte un souffle nouveau d'apaisement.

(AFP) - Joe Biden a été élu samedi, à 77 ans, président des Etats-Unis, l’emportant face à Donald Trump et mettant fin à une séquence politique inédite qui a secoué l’Amérique et le monde.

Après quatre jours de suspense, l’ancien vice-président de Barack Obama a, selon les projections des grands médias, franchi le seuil « magique » de 270 grands électeurs. Il a immédiatement promis d’être le président « de tous les Américains ». « Il est temps de laisser derrière nous la colère et la rhétorique enflammée et de nous rassembler », a-t-il tweeté, avant un discours prévu dans la soirée depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

Donald Trump, qui briguait un second mandat de quatre ans, n’a, à ce stade, pas reconnu sa défaite. Dans un tweet rageur, épinglé comme « trompeur » par le réseau social, il a encore revendiqué une victoire qui lui aurait été volée.

L’annonce de la consécration de Joe Biden a provoqué des scènes de liesse à travers les Etats-Unis. A Washington, des milliers de personnes ont afflué vers la Maison Blanche et la Black Lives Matter Plaza, une partie de l’artère menant à la résidence présidentielle renommée au printemps dernier pour dénoncer les violences policières contre les Africains-Américains. « Soulagée. Très soulagée », disait Alex Norton, jeune femme 31 ans, son nourrisson dans les bras sous un soleil quasi estival. « On sait enfin qu’on ne va pas avoir quatre ans de plus de Donald Trump! ».

A New York, ville natale du président républicain, un concert de klaxons a accueilli l’annonce de sa défaite. « Je suis ravi, c’est vraiment un moment très américain, tous ces klaxons, ces gens aux balcons », s’exclamait J.D. Beebe, 35 ans.

Kamala Harris entrera elle dans l’Histoire en devenant la première femme à accéder à la vice-présidence. « Mettons nous au travail » pour restaurer « l’âme de l’Amérique », a-t-elle déclaré.

Nombre de dirigeants de premier plan ont rapidement félicité Joe Biden, renforçant encore l’idée que personne – ni aux Etats-Uni, ni ailleurs – ne prenait véritablement au sérieux les recours en justice annoncés par l’équipe Trump.

Barack Obama, 44e président américain, a salué samedi la victoire « historique » de son « ami », qui deviendra dans un peu plus de deux mois le 46e. La date de la passation de pouvoir est inscrite dans la Constitution: le 20 janvier à midi. D’ici là, les Etats certifieront leurs résultats, et les 538 grands électeurs se réuniront en décembre pour formellement désigner le président.

Donald Trump se trouvait, au moment de l’annonce des résultats, dans son club de golf de Virginie, non loin de Washington. Dans un bref communiqué, il a accusé Joe Biden de se « précipiter pour se présenter faussement » en vainqueur. Rien n’oblige le président républicain à le faire formellement, mais admettre sa défaite fait partie de la tradition à Washington.

 

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