La dernière étape du déconfinement progressif entre en vigueur ce mercredi dans l'Hexagone. Si le port du masque et la distanciation sociale restent de mise, les jauges sont revues à la hausse.
(AFP) - Bien qu'il ne reste plus beaucoup de restrictions en vigueur suite à la levée inattendue du couvre-feu et l'abolition du port du masque à l'extérieur, un parfum de normalité souffle sur la France ce mercredi. L'Hexagone entame en effet la quatrième et dernière étape de son déconfinement progressif, instauré par le gouvernement en mai.
Les piscines, salles de sport, restaurants, cinémas et autres établissements recevant du public sont autorisés à accueillir des clients sans limite, les jauges étant supprimées. Seule exception: les salles de concert fermées accueillant des spectateurs debout, qui restent limitées à 75% de leur capacité d'accueil.
Les évènements culturels et festifs peuvent quant à eux accueillir plus de 1.000 personnes, et les participants seront dispensés de port du masque à condition de présenter un pass sanitaire vert à l'entrée (preuve de vaccination, tests négatif...). Le dispositif est également en vigueur lors des compétitions sportives de plein air, qu'elles concernent des professionnels ou des amateurs, dès 1.000 personnes. Ces championnats seront toutefois limités à 2.500 personnes.
Les boîtes de nuit, derniers établissements à demeurer fermés, sont autorisées à rouvrir le 9 juillet, malgré l'annulation des soirées-tests samedi dernier, faute de participants. Si en extérieur les fêtards pourront profiter de la piste de danse sans limite, en intérieur la règle de la jauge à 75% s'applique. La présentation du pass sanitaire sera également obligatoire.
En revanche, cette levée des restrictions sanitaires ne s'applique pas au département des Landes. Avec une proportion du variant delta, «sensiblement plus forte» qu'ailleurs, le département «va rester en phase 3 jusqu'au 6 juillet inclus», et maintenir donc le système des jauges, a précisé la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer en visioconférence.
La croissance du variant Delta inquiète les scientifiques. La mutation indienne représente 20% des nouvelles infections dans l'Hexagone, alors que ce taux se situait sous la barre des 10% huit jours plus tôt. Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, et l'épidémiologiste Arnaud Fontanet ont tous deux indiqué sur les radios françaises qu'une «nouvelle vague de covid en septembre» était «très probable».