Au coeur d'un sommet européen jusqu'à vendredi, la situation migratoire en Union européenne est sans commune mesure avec la crise de 2015. Mais tant aux frontières extérieures qu'au sein de l'espace Schengen, la situation est loin d'être maîtrisée. Le quotidien Le Figaro consacre un article bien documenté sur cette question. C'est un outil de compréhension.
«On ne peut pas parler aujourd'hui d'une crise migratoire. C'est une crise politique de l'Europe sur l'immigration», déclarait mardi le président Emmanuel Macron deux jours avant le sommet européen consacré à la question. Si l'on se réfère aux chiffres de Frontex, la situation migratoire actuelle aux frontières de l'Europe est effectivement sans commune mesure avec celle de 2015. Mais parallèlement, l'Europe fait face à une recrudescence des «flux secondaires», c'est-à-dire des déplacements de migrants illégaux à l'intérieur même de l'espace Schengen. Voici les principales données pour comprendre le défi migratoire posé à l'Europe.
Depuis le pic de 2015, où 1,82 million de passages avaient été enregistrés par Frontex, les franchissements illégaux des frontières européennes sont en constante baisse. L'année dernière, l'agence européenne a comptabilisé 204.734 passages illégaux, et les chiffres de 2018 montrent que la tendance est encore en baisse. Ils pourraient retrouver des niveaux similaires à ceux de 2009, où 104.599 passages avaient été détectés.