Préssées de toutes parts, notamment par la France, les autorités albanaises font le ménage dans les filières clandestines de passage en Europe. Elles ont arrêté près de 40 personnes soupçonnées de trafic d'êtres humains.
Les autorités albanaises ont arrêté samedi 39 personnes, dont quatre policiers, soupçonnées d'avoir aidé près d'un millier d'Albanais à s'introduire illégalement en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Canada. Une douzaine d'autres suspects sont encore recherchés, dont deux Bulgares.
Selon Ardi Veliu, numéro de la police nationale, sept organisations criminelles présentes en Albanie, en Bulgarie, en Espagne, en France, en République dominicaine, en Italie, en Grande-Bretagne, en Irlande, aux Etats-Unis et au Canada sont impliquées.
«Chaque personne a payé près de 7000 livres (9300 francs) pour entrer au Royaume-Uni et entre 24'000 et 30'000 dollars (entre 23'000 francs et 28'500 francs) pour rejoindre les Etats-Unis et le Canada», a-t-il dit à la presse.
Les personnes arrêtées sont accusées d'avoir falsifié des passeports pour les candidats à l'exil et de les avoir aidés à atteindre leur destination en les convoyant à travers l'Europe ou via la République dominicaine pour rejoindre les Etats-Unis. «Des dizaines de migrants ne sont pas arrivés (à destination) car ils ont été abandonnés par les trafiquants dans des pays de l'Amérique latine», a déclaré Ardi Veliu.
Lutte contre le crime organisé
Des agences de voyage de Tirana et de Lezha (nord) ont aussi été impliquées dans ce trafic.
La lutte contre toutes sortes de trafic et le crime organisé est cruciale pour l'Albanie qui a obtenu en 2014 le statut de candidat à l'adhésion l'Union européenne et dont les autorités espèrent ouvrir en 2018 les négociations d'adhésion.
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