Une manifestation, émaillée d'affrontements avec la police, a rassemblé plus d'un millier de personnes à Madrid. Des manifestants ont crié «police assassine» après le décès d'un vendeur à la sauvette sénégalais dans des conditions obscures.
Au lendemain de la mort dans des circonstances controversées d'un vendeur à la sauvette sénégalais, des heurts entre manifestants et la police ont éclaté à Madrid le 16 mars. Des témoins ont affirmé que le défunt s'était effondré après une course-poursuite, ce que les forces de l'ordre nient.
Certains manifestants scandaient «police assassine». D'autres ont mis le feu à un bureau de banque alors qu'ils affrontaient la police antiémeute dans le centre-ville de Madrid. La manifestation a réuni plus d'un millier de personnes.
Les forces de l'ordre espagnoles ont tiré à balles de caoutchouc contre des migrants manifestant dans le centre de Madrid après la mort d'un Sénégalais pourchassé, selon les protestataires, par la police.
La police anti émeutes et les pompiers déployés dans Lavapies, un quartier de la capitale espagnole où vit une une importante population immigrée, a fait face à des manifestants en colère qui ont mis feu à des poubelles et à une moto, et lancé des pierres aux forces de l'ordre.
Des manifestants ont expliqué à l'AFP qu'ils protestaient contre la mort de Mmame Mbage, un Sénégalais d'environ 35 ans arrivé selon eux par bateau en Espagne il y a une douzaine d'années, qui gagnait sa vie en vendant des sacs ou des parfums avec un étal à même le trottoir.
Selon les services de secours, Mbage avait été trouvé inconscient dans une rue de Lavapies et n'avait pu être réanimé.
Mais selon d'autres vendeurs de rue assurant avoir été témoins, il avait été pris en chasse par la police municipale, qui était à moto, et s'est écroulé.
L'Espagne est le troisième point d'entrée le plus important pour les migrants tentant de s'installer en Europe, avec près de 23.000 arrivées en 2017. Plusieurs centaines d'entre eux sont morts lors de leur tentative.