Inspiré techniquement face à une Côté d’Ivoire presque inoffensive, le Maroc a décroché son deuxième succès de rang dans cette CAN-2019, synonyme de qualification pour les 8es de finale. Les Ivoiriens, eux, joueront leur ticket lors de la 3e journée.
Pas franchement convaincant pour son entrée en lice face à la Namibie (1-0), le week-end dernier, le Maroc est cette fois totalement rentré dans sa CAN-2019. Face à la Côte d’Ivoire, les Lions de l’Atlas ont livré une prestation aboutie, logiquement récompensée par les trois points de la victoire, synonymes de qualification pour les huitièmes de finale de cette Coupe d’Afrique.
Face à des Éléphants globalement inoffensifs, ils se sont imposés par la plus petite des marges (1-0), grâce à un but d’En-Nesyri à la 23e minute. Amrabat, très inspiré techniquement et surtout infatigable, a été le grand artisan du succès des siens.
Les Ivoiriens avaient pourtant attaqué cette rencontre tambour battant en se procurant une belle opportunité dès la 1e minute. Sur une tête de Kodjia qui avait trompé Bounou, Saiss avait sauvé les siens en intervenant sur la ligne. Mais ensuite, la Côte d’Ivoire a peiné à récidiver.
En-Nesyri trouve la faille
Après un premier quart d’heure haletant, les Marocains ont obtenu leur première occasion sur un centre de Ziyech pour En-Nesyri, qui a loupé le cadre pour quelques centimètres (19e). Une répétition pour l’attaquant des Lions de l’Atlas, puisqu’il a donc inscrit le seul but du match quatre minutes plus tard. Amrabat, après un numéro à l’entrée de la surface, lui a offert une magnifique passe au point de pénalty, qu’il n’a eu qu’à convertir face à un Gbohouo impuissant (1-0, 23e).
Dans la foulée, les Ivoiriens ont bien cru revenir au score, mais Seri n’a pas trouvé le cadre sur un second ballon alors que Bounou était sorti de ses cages (25e). Mais c’est à nouveau En-Nesyri qui s’est retrouvé en position de conclure, après la demi-heure de jeu. L’attaquant de Leganés, en Espagne, a cette fois vu le portier adverse s’interposer (38e).
Juste avant la pause, les Éléphants ont enfin montré quelques signes de révolte. Coup sur coup, Serey Dié (39e) et Seri (41e) ont tenté leur chance de loin, mais une nouvelle fois sans accrocher le cadre.
Des Éléphants aux abonnés absents
De retour des vestiaires, la donne a totalement changé. Au bel enthousiasme du premier acte s’est substitué une bouillie de football, ponctuée de nombreuses approximations techniques. Les Ivoiriens, surtout, ont totalement perdu le fil du match, en ne parvenant jamais ou presque à s’approcher des buts de Bounou.
Et dans cette – relative – torpeur, ce sont les Lions de l’Atlas qui se sont montrés les plus dangereux. Dirar, notamment, s’est illustré en servant En-Nesyri dans la surface, qui a tenté une superbe Madjer. Un geste technique qui aurait pu figurer parmi les plus beaux buts de la Coupe d’Afrique des nations 2019 sans la main ferme de Gbohouo (67e).
Puis, dans les dix dernières minutes, les hommes d’Ibrahim Kamara ont enfin remonté un peu au créneau. Mais Pépé, trouvé à l’entrée des six mètres et à la lutte avec Amrabat, n’a pas réussi à frapper au but (81e), et Bony, qui a hérité d’un bon centre dans la surface, n’a pas cadré sa tête (84e).
L'incroyable loupé de Mazraoui
La première véritable opportunité ivoirienne de cette deuxième période est finalement intervenue en toute fin de match, lorsque Traoré a tenté un magnifique retourné acrobatique que Bounou a stoppé difficilement (89e).
Et le Maroc, sur une réaction de fierté, s’est offert la dernière occasion de la rencontre. Mazraoui, entré en jeu quelques minutes plus tôt, a même signé l’un des plus beau ratés de cette CAN en trouvant la barre alors qu’il était seul, à un mètre du but vide (90e+2).
Pas suffisant toutefois pour gâcher la joie d’Hervé Renard, qui pourra s’enorgueillir d’avoir qualifié une nouvelle sélection pour les 8es de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Et tant pis s'il lui a fallu pour cela mettre un petit frein aux ambitions de son ancienne maison, la Côte d'Ivoire, qu'il avait lui-même mené au titre continental en 2015.