Le Maroc va allouer 15,8 milliards de dollars aux infrastructures s'il remporte le droit d'organiser la Coupe du monde de football, a annoncé samedi le comité d'organisation du pays. Le Royaume, en compétition avec une offre conjointe du Canada, du Mexique et des États-Unis, propose d'utiliser 14 stades ; privilégiant la rénovation des sites existants et l'ajout de la capacité temporaire à d'autres.
Deux jours après le dépôt de son dossier technique auprès de la FIFA, le Comité de candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2026, présidé par Moulay Hafid Elalamy, a livré le samedi 18 mars à la presse les principaux axes du dossier technique soumis. « Nous entamons aujourd'hui la deuxième étape de notre candidature qui, arrivera à terme avec le vote du 13 juin prochain », a indiqué celui qui est par ailleurs ministre de l'Industrie et du commerce.
Au menu, une revue des principaux axes et autres exigences de la FIFA, sachant qu'en cas de victoire, le Maroc aura la lourde tâche d'accueillir le premier Mondial à 48 équipes. Pour le financement des infrastructures requises, le Royaume a promis une enveloppe de 15,8 milliards de dollars. « Une somme certes importante mais qui, une fois échelonnée, ne coûtera que 4% du budget annuel de l'Etat », a indiqué le ministre.
Aussi, l'analyse des détails du cahier des charges du Maroc, présenté vendredi à la FIFA, a pour thème central : La durabilité des infrastructures de football après le tournoi et la réduction des coûts de construction. En moyenne, cinq « stades modulaires hérités » de capacité temporaire seront rétrogradés après les finales pour répondre aux besoins spécifiques de leurs communautés locales. Au programme également, deux stades pour Casablanca et Marrakech ainsi que l'équipement en stades de sites comme la capitale Rabat, Agadir, El Jadida, Fès, Meknès, Nador, Ouarzazate, Oujda, Tanger et Tétouan. Le choix des entreprises chargés des travaux obéira à des critères de qualité et de préférence nationale, a spécifié le comité qui, a aussi énuméré plusieurs aspects favorables de la candidature marocaine.
Quelques bons points du Maroc
L'un des atouts mis en avant dans la candidature marocaine est la connectivité des sites sur les réseaux de transports internationaux et leur belle répartition géographique. « Notre belle et accueillante nation offre aux joueurs et aux fans quelque chose de très spécial avec un seul fuseau horaire, une seule monnaie et toutes les villes hôtes se trouvent dans un rayon de 550 km de Casablanca » a indiqué le Comité. Ce qui est synonyme d'un voyage limité et d'une logistique simplifiée.«Toutes les villes hôtes sont situées à moins d'une heure de route d'un aéroport, de sorte que les joueurs et les fans doivent se concentrer uniquement sur la seule chose qui compte le plus: le football », a -t-il ajouté. Rappelons que le Maroc a tenté, sans succès, d'organiser les Coupes du monde de 1994, 1998, 2006 et de 2010, où il a perdu face à la candidature de l'Afrique du Sud.
Quatorze stades
Le Maroc a annoncé avoir présélectionné 12 villes-hôtes et 14 stades dans son dossier de candidature pour l'organisation du Mondial-2026.
Les points forts de la candidature marocaine sont ses "fuseaux horaires" (GMT+0), qui permettront à "beaucoup de pays de suivre les matches en direct", la facilité pour les supporters de se rendre dans le royaume, avec "70 pays non soumis au régime de visa", et les faibles distances à parcourir entre les stades, a indiqué M. Elalamy, par ailleurs ministre de l'Industrie.
"Nous n'avons pas transformé la stratégie du pays pour coller à la Coupe du monde, nous avons fait le contraire", a-t-il dit.
La capitale économique, Casablanca, et la capitale touristique, Marrakech, auront chacune deux stades. La capitale administrative, Rabat, et le grand port de Tanger seront aussi des villes-hôtes, tout comme les cités touristiques d'Agadir (sud), Meknes et Fez (centre). D'autres cités comme notamment Tetouan ou Ouarzazate complètent la sélection.
Le plus grand des stades, celui de Tanger, aura une capacité de 93.000 places.
Le film promotionnel pour la candidature du Maroc met en avant la passion des Marocains pour le foot. "Le football est chez nous partout, dans les campagnes, dans les villes, (il se joue) avec un ballon, avec un chiffon", a souligné le président du Comité samedi.
Pour le Maroc, les retombées économique potentielles de la Coupe du monde 2026 sont évaluées à 2,7 milliards de dollars avec la création de 110.000 emplois, selon le Comité de candidature.