Gare aux nombreux faux guides qui rôdent dans l’ancienne médina de Marrakech. La Brigade touristique de Marrakech a déjà arrêtés 1.817 personnes pour usurpation d’identité de guides touristiques dans les premiers 6 mois de 2018, rapporte un communiqué de la préfecture de police de Marrakech.
Dans la même période, la brigade relevant de cette préfecture a également procédé à l’arrestation de “33 personnes faisant l’objet d’avis de recherche aux niveaux local et national, de 63 personnes pour vol, 110 autres pour possession de drogues, 90 personnes pour affaires de coups et blessures et échanges de violence et possession d’armes blanches dans une situation suspecte et 115 personnes s’adonnant à la mendicité ou dérangeant la quiétude des touristes”, indique un communiqué de la préfecture de police de Marrakech.
Mais la brigade touristique n’a pas simplement mené 2.228 personnes devant la justice, puisqu’il est précisé qu’elle a aussi “prêté assistance à 98 personnes souffrant de maladies mentales et 391 personnes vivant dans une situation de vagabondage, en les soumettant soit aux établissements sanitaires spécialisés ou aux Maisons de protection sociale”.
Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de “l’approche sécuritaire globale adoptée par la Brigade touristique pour lutter contre “la prolifération de certains phénomènes illégaux de nature” qui nuisent au domaine touristique, un des principaux leviers du tissu économique de la Cité ocre, explique la MAP.
La Brigade essaie aussi de coopérer avec les différents acteurs du secteur, comme les associations touristiques et les propriétaires des unités hôtelières, et veille également à accroître la présence sécuritaire dans l’ancienne médina qui abrite une grande partie des circuits touristiques et unités hôtelières de la ville, souligne l’agence de presse.
En janvier dernier, le ministère du Tourisme, du Transport Aérien, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale avait ouvert un concours adressé aux guides non officiels, désignés dans l’avis comme des “personnes disposant de compétences professionnelles acquises sur le terrain”, en application de l’article 31 de la loi n° 05-12 réglementant la profession de guide de tourisme. Une décision qui permettrait de régulariser leur situation mais qui a provoqué la colère des guides touristiques officiels du royaume. Ces derniers, craignant “la baisse de qualité de la profession et la hausse de la concurrence”, avaient répliqué en organisant un sit-in dans différents villes du Maroc.