C’est dans quelques heures que les lions d’Atlas vont renouer avec la coupe du monde 20 ans après. Pour sa 5ème participation à la plus grande compétition du monde , le Maroc va affronter l’Iran pour le 1er Match du groupe B, à St Petersbourg.
Les hommes d’Hervé Renard s’appuient sur une confiance inébranlable qui prend racine dans les 10 matchs sans défaite depuis un an maintenant. Les joueurs qui composent le groupe concocté par Hervé Renard sont pour certains expérimentés et comme l’explique le capitaine Medhi Benatia, ils sont tous « très heureux de participer à cette coupe du monde et montrer que le Maroc est un pays qu’il faut respecter ».
Le sélectionneur français s’est présenté très serein cet après-midi en conférence de presse, et n’a pas voulu faire une fixation sur le premier match face à l’Iran. Il a rappelé: « l’Iran, le Portugal et l’Espagne sont des équipes qui sont toutes mieux placées que nous au classement de la FIFA. Nous avons étudié depuis plusieurs mois toutes les rencontres de l’Iran, nous connaissons très bien notre adversaire, mais nous n’allons pas procéder autrement face au Portugal et l’Espagne. Ce sont trois matchs qui vont être similaires »
Passé la déception de ne pas être devenu le pays hôte du futur Mondial 2026, le Maroc a déjà la tête tournée vers Saint-Pétersbourg, lieu de sa première rencontre en Coupe du monde depuis vingt ans et le Mondial 1998. 1998, c’est aussi la date de la dernière victoire iranienne dans la compétition. En lice pour les éditions 2006 et 2014, la «Team Melli» est toujours repartie bredouille, ou presque (un nul à chaque fois). Autant dire que la rencontre entre deux nations qui ne se sont encore jamais affrontées promet déjà d’être historique. Elle a aussi des allures de match couperet, dans une poule qui compte l’Espagne et le Portugal, deux prétendants au sacre final. Malheur au vaincu, qui verrait très certainement ses chances de qualification s’évanouir.
Pour cela, les Lions de l’Atlas comptent bien s’appuyer sur leur virevoltant côté gauche emmené par le duo Hakimi-Zerech. Le premier nommé vient juste de remporter la Ligue des champions avec le Real Madrid. OK, il n’a pas ou très peu joué. Mais à 19 ans, il a déjà convaincu Zinedine Zidane de l’inclure dans le groupe et de grappiller quelques minutes en Liga, preuve s’il en est du potentiel du garçon. Le second est autant bourré de talent, capable de faire la différence à n’importe quel moment du match avec son pied gauche de feu. Une sorte de Mohamed Salah marocain, en moins performant mais élu tout de même meilleur joueur de l’Ajax Amsterdam cette année.
L’effectif iranien n’est pas en reste. Réputée coriace, sa défense est difficilement franchissable (5 buts encaissés en 18 matchs pendant les éliminatoires). Le secteur offensif, lui, n’a rien à envier au Maroc : Alireza Jahanbakhsh pèse 21 buts en Eredivisie (D1 néerlandaise), sans oublier le «Messi iranien» de 23 ans, Sardar Azmoun, qui a déjà trouvé 23 fois le chemin des filets en 32 sélections. Si bien que le sélectionneur Carlos Queiroz s’est même permis de partir en Russie sans l’attaquant de Charleroi Kaveh Rezaei, qui a pourtant compilé 16 buts dans le championnat belge cette saison.
Les amateurs de Ligue 1 retrouveront aussi quelques visages bien familiers chez les Marocains, à l’image de Younès Belhanda, champion de France avec Montpellier, ou Nabil Dirar, qui a participé au sacre de Monaco en 2017. Et puis ils sont entraînés par Hervé Renard, qui a effectué une pige au LOSC il y a trois ans.