Le projet de tunnel qui doit relier l’Europe et le Maroc via le détroit de Gibraltar n’est pas mort et serait même viable selon une étude réalisée par l’université de Zurich, en Suisse. Encore un "serpent de mer" ?
Lors d’une conférence qui s’est déroulée cette semaine à Algésiras, dans le sud de l’Espagne, le président de la Société espagnole des études pour la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa - sigle en espagnol), Rafael García-Monge Fernández a fait part d’une nouvelle étude publiée par l’Université de Zurich selon laquelle il est possible de tracer le tunnel sur la ligne que l’on pensait jusque-là très compliquée à cause des caractéristiques du terrain.
Ainsi, le projet le plus viable serait un tunnel de 38,67 kilomètres de longueur dont une longueur de 27,78 kilomètres à une profondeur maximum de 457 mètres et 3% de pente, rapporte le site Diario de Cadiz. Jusqu’à maintenant, la difficulté résidait dans deux zones d’environ 4 kilomètres qu’il aurait été très difficile de creuser, mais la société Herrenknecht, considérée comme la meilleure au monde pour la fabrication de tunnel, a expliqué qu’il était possible de construire une machine capable de creuser cette zone.
La suite serait de lancer la préconception du tunnelier dont le coût serait d’environ 32 millions d’euros. Un chiffre qu’il faut relativiser quant au coup final de l’infrastructure complète qui s’élèverait à au moins 8 milliards d’euros, un budget prévisionnel, mais qui est loin de la réalité selon Rafael García-Monge Fernández.
Les serpents de mer sont des monstres aquatiques mythiques proches des dragons européens (le Graoully à Metz, par exemple), qui possèdent généralement des dimensions gigantesques.
On qualifie de « serpent de mer » un projet ou un sujet qui revient fréquemment alors que sa mise en application, son développement ou son aboutissement ne semble pas arriver ou bien être repoussés continuellement.