
Maglor- La compagnie aérienne nationale marocaine, Royal Air Maroc (RAM), a décidé de mettre un terme à la mission d’un pilote stagiaire russe à la suite d’une publication sur Instagram jugée politiquement sensible. Cette affaire, révélée par des internautes marocains, met en lumière la complexité des questions diplomatiques liées au Sahara occidental.
Une publication qui déclenche la controverse
Tout a commencé avec une publication Instagram du pilote stagiaire en question. Celui-ci avait partagé une photographie prise à l’aéroport de Laâyoune, accompagnée de coordonnées géographiques mentionnant « Sahara occidental » et illustrée par le drapeau de ce territoire contesté. Cette mention a immédiatement attiré l’attention d’un adolescent marocain passionné d’aviation, qui a tenté d’interpeller le pilote sur la portée politique de son geste.
Face à ce message, le stagiaire russe a choisi de bloquer son interlocuteur. Ce dernier a alors pris contact avec un pilote marocain employé par Royal Air Maroc, qui, à son tour, a tenté d’expliquer la sensibilité du sujet au stagiaire. Ignoré, ce pilote a également été bloqué.
Une mobilisation rapide sur les réseaux sociaux
L’absence de réaction du pilote stagiaire a conduit à une mobilisation en ligne. Plusieurs internautes marocains, notamment issus de la communauté aéronautique, ont relayé l’information sur des pages spécialisées. Rapidement, l’affaire a suscité de vives réactions.
Pour de nombreux internautes, la publication du stagiaire russe était perçue comme une atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, un sujet extrêmement sensible au sein du pays. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés, exigeant une réaction de Royal Air Maroc.
La réaction de Royal Air Maroc
Face à la polémique croissante, la compagnie aérienne marocaine a pris une décision radicale. Après avoir examiné les faits, elle a annoncé la rupture immédiate du contrat du pilote stagiaire et la fin de sa formation au sein de l’entreprise. La RAM a invoqué une atteinte à son image et à ses valeurs.
Si cette justification est d’ordre professionnel, il est difficile de ne pas voir dans cette décision une dimension politique. En effet, l’usage du terme « Sahara occidental » et l’affichage du drapeau de ce territoire sont perçus par le Maroc comme une remise en cause de sa souveraineté sur cette région.