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Ayoub Qanir, du Maroc aux Etats-Unis avec le cinéma dans l’âme

Après avoir voyagé aux quatre coins du monde, à tourner dans le cadre de projets de film, le réalisateur maroco-américain Ayoub Qanir posera bientôt sa caméra au Maroc, où il prévoit ses deux premiers long-métrages maroco-marocains.

Avec trois longs métrages à son actif, tournés en Mongolie, en Islande et au Japon, et un dernier court-métrage tourné en Russie, Ayoub Qanir continue sa quête cinématographique qui le ramène à son pays d’origine avec un premier long métrage 100% marocain.

Écrivain, réalisateur et producteur américain d’origine marocaine, Ayoub Qanir a plusieurs cordes à son arc. Ce cinéaste sans frontières est un explorateur qui évolue loin des sentiers battus. Désirant être en immersion dans différents univers, il enrichit son parcours d’expériences souvent inattendues, et fait ainsi tomber les frontières de la différence et des préjugés.

Pour son premier long métrage marocain, Ayoub Qanir pose sa caméra sur un village des montagnes du Moyen Atlas, où les conditions de vie sont difficiles et le quotidien pénible. Un village oublié où les femmes meurent en couche, où les petites filles travaillent dans les maisons en ville. Un village où Omar, son personnage principal, trouve refuge après avoir vécu une tragédie.

« Les Enfants de Nos Terres est pour moi une urgence, une nécessité. Enfant ayant grandi loin de son pays, je porte en moi des émotions que j’ai vécues et ressenti. Mes films sont le reflet de mes questionnements sur ma société, mes origines, mes racines et sont bien souvent les fruits des rencontres avec l’humain que ce soit dans des régions reculées du Japon, en Mongolie ou bien même chez moi au Maroc. J’aime filmer l’humain, ces traditions qui nous dépassent, faire parler les non- dits, montrer ô combien nos différences sont une richesse. Après avoir parcouru les cultures lointaines, des mongols, des islandais, ou des japonais et russes, j’ai senti qu’il était temps de revenir à mes origines et surtout sur un sujet qui me tenait à cœur depuis longtemps : les conditions de vie des populations isolées de notre royaume», confie le réalisateur au quotidien finances.new de Rabat.

Le film suit le parcours de Omar, un homme perdu qui va se retrouver là où il ne s’attendait pas. Malgré ses conflits intérieurs, il va tomber sous le charme de ces terres qui furent autrefois les siennes, retrouver le chemin de sa mère biologique et aider ainsi tout un village sans le savoir.

«L’histoire d’Omar m’est proche et me bouleverse à bien des égards : je sens un lien quasiment charnel avec ce récit, et c’est de cet endroit très personnel qu’est venu mon engagement et ma volonté de réaliser ce film. Au-delà̀ même des questions métaphysiques et sociétales qu’elle pose, cette histoire représente, intrinsèquement, l’espoir de l’être humain : un homme abandonné et illégitime, acculé et semblant avoir perdu toute vitalité, rencontre les habitants d’un village simple, perdu dans une partie du monde reculée de toutes parts, et ceux-ci, de concert, vont finir par s’entraider, reconquérant ensemble la grande soif de vivre, reprenant le terrain de l’optimisme et de la joie», ajoute Ayoub Qanir.

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