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« J’assume » : le préfet de Seine-Saint-Denis défend le retrait des titres de séjour des étrangers délinquants

Maglor - Bobigny, juin 2025 Dans un entretien qui suscite de vives réactions, le préfet de Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski, a assumé pleinement la politique de fermeté engagée dans son département à l’égard des étrangers en situation régulière ayant commis des infractions. Soutenu par les dispositions de la loi immigration adoptée récemment, il défend avec détermination le retrait des titres de séjour pour les délinquants étrangers.

Une position assumée

« J’assume », déclare le préfet dans une formule volontairement directe. Face à une situation sécuritaire jugée préoccupante dans ce territoire sensible, il met en avant la nécessité d’agir avec clarté et fermeté. Selon lui, l’État doit utiliser tous les outils juridiques à sa disposition pour lutter contre la délinquance et garantir l’ordre public. Le retrait du titre de séjour – voire l’expulsion – devient ainsi une réponse proportionnée lorsqu’un étranger, même titulaire d’un titre régulier, commet des actes répréhensibles.

Un cadre légal renforcé

La loi immigration promulguée en début d’année a renforcé les prérogatives des préfets en la matière. Elle permet désormais, dans certains cas, de retirer un titre de séjour à un étranger condamné, même si celui-ci justifie d’une certaine ancienneté sur le territoire ou d’une vie familiale stable. Ces évolutions, bien que controversées, sont saluées par une partie de la classe politique qui estime qu’il s’agit d’une mesure de justice et de bon sens.

Une politique ciblée

Jacques Witkowski insiste sur le caractère ciblé de cette politique. Il ne s’agit pas, selon lui, de stigmatiser une population, mais de sanctionner des comportements délictueux. « Ce n’est pas une politique de rejet, c’est une politique de responsabilité », explique-t-il. En d’autres termes, toute personne vivant sur le territoire français, quelle que soit sa nationalité, doit respecter les lois de la République sous peine d’en subir les conséquences.

Des critiques et des soutiens

Cette ligne dure divise. Les associations de défense des droits des étrangers dénoncent une mesure « discriminatoire » et « inhumaine », estimant qu’elle risque d’accroître la précarité et de renforcer les tensions communautaires. De leur côté, plusieurs élus locaux, notamment dans des communes confrontées à une recrudescence de violences, soutiennent la démarche du préfet et appellent à son extension.

Un département sous tension

La Seine-Saint-Denis reste l’un des départements les plus jeunes et les plus multiculturels de France, mais aussi l’un des plus fragiles socialement. La délinquance y est souvent mêlée à des problématiques d’exclusion, de pauvreté et d’éducation. C’est dans ce contexte complexe que le préfet tente d’imposer une ligne sécuritaire sans équivoque.

Vers une généralisation ?

Ce type de mesure pourrait se multiplier dans d’autres départements où la pression sécuritaire est forte. Le gouvernement, quant à lui, semble valider cette orientation, voyant dans la fermeté une réponse aux attentes d’une partie de la population.

 

Conclusion :
En défendant publiquement le retrait des titres de séjour des étrangers délinquants, le préfet de Seine-Saint-Denis place le débat sur la sécurité et l'immigration au cœur de son action. Entre nécessité d’ordre public et respect des droits fondamentaux, cette politique soulève une question de fond : jusqu’où peut-on aller au nom de la sécurité sans fragiliser les principes d’égalité et de justice ?


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