Maglor - Le gouvernement canadien a annoncé une prolongation de l'interdiction d'achat de propriétés par des étrangers sur son territoire jusqu'au 1er janvier 2027. Cette décision vise à répondre à la crise croissante du logement qui sévit dans le pays, notamment dans les zones urbaines.
Initialement instaurée le 1er janvier 2023 avec une échéance prévue pour 2025, cette interdiction a été prolongée de deux années supplémentaires. L'objectif principal est de préserver le marché immobilier pour les résidents canadiens, en évitant que les logements ne deviennent de simples actifs financiers spéculatifs.
La vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland, a souligné l'importance de cette mesure pour garantir que les maisons restent accessibles aux familles canadiennes et ne soient pas uniquement utilisées comme des investissements financiers. Des exceptions demeurent toutefois pour les réfugiés, les résidents permanents ainsi que certains étudiants internationaux et travailleurs temporaires.
Cette interdiction concerne les individus et les entreprises étrangères n'ayant pas la citoyenneté canadienne ou le statut de résident permanent. Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre 10 000 $, en plus de toute personne facilitant une transaction illégale.
Malgré cette initiative, certains experts expriment des doutes quant à son efficacité réelle. En effet, selon les données de l'agence nationale des statistiques, les étrangers ne représentent qu'une faible proportion, soit moins de 5 %, des propriétaires de logements au Canada. Certains estiment qu'il serait plus judicieux de concentrer les efforts sur l'accélération de la construction de nouveaux logements pour répondre à la demande croissante.
Cette décision s'inscrit dans un contexte où le Canada cherche à réguler différents aspects de son immigration, y compris le nombre croissant d'étudiants étrangers qui contribuent également à la pression sur le marché immobilier. En résumé, cette prolongation de l'interdiction d'achat de logements par des étrangers illustre la volonté du gouvernement canadien de protéger l'accès au logement pour ses citoyens tout en cherchant des solutions durables à la crise du logement.