Maglor - Dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 avril, la mosquée Koba, située dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon 1er, a été la cible d'une attaque antimusulmane. Un tag inquiétant portant l'inscription « fier d’être un koufar » en lettres noires a été découvert sur l'un des murs extérieurs de ce lieu de culte. Cette agression constitue le deuxième incident de ce type à l'encontre de la mosquée, le précédent ayant eu lieu en novembre dernier.
Kamel Kabtane, recteur de la Grande mosquée de Lyon, a exprimé sa profonde consternation face à cet acte odieux, déclarant au journal Le Progrès : « Cela nous fait mal au cœur. Ce n’est pas la première fois cette année que cette mosquée est dégradée ». En effet, le 15 novembre dernier, cette institution, fondée en 1965 et comptant parmi les plus anciennes de la ville, avait été la cible d'un tag islamophobe, « L’islam est antisémite », également réalisé à la bombe de peinture noire.
Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne, a vivement condamné cette expression persistante de l'islamophobie, soulignant sur Facebook : « La forme et le contenu des graffitis changent, évoluent et se diversifient, mais l’expression de l’islamophobie est toujours là. Les marchands de la haine ont encore de beaux jours devant eux ».
Face à cette nouvelle agression, le Conseil des mosquées du Rhône a appelé à une réaction ferme des autorités, exhortant l'État à prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection de tous les citoyens, quelles que soient leur origine ou leur religion, ainsi que de leurs lieux de culte. Devant la multiplication des actes antimusulmans à travers le pays, le Conseil a également lancé un appel à une manifestation silencieuse prévue ce dimanche 21 avril à 18 heures devant la mosquée Koba, en signe de solidarité et de condamnation de ces attaques inacceptables.