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« Si j'étais aux manettes, je brûlerai l'ambassade » d'Algérie en France : propos du fils de Sarkozy

Maglor - La politique française est en émoi après une déclaration explosive de Louis Sarkozy, fils de l'ancien président Nicolas Sarkozy. Dans un entretien accordé au Monde , il a affirmé que si l'Algérie emprisonnait l'écrivain Boualem Sansal, il n'hésiterait pas à "brûler l'ambassade", suspendrait tous les visas et augmenterait de 150 % les douaniers.

D'une rare virulence, ces propositions ont immédiatement suscité une avalanche de réactions et suscité des interrogations sur les intentions du jeune Sarkozy. « Si j’étais aux manettes et que l’Algérie arrêtait Sansal, je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150% les tarifs douaniers », a-t-il déclaré, adoptant une posture ultra-agressive qui semble taillée pour séduire un public en quête de discours tranchés. Toutefois, en ciblant directement l'ambassade d'Algérie, il franchit un cap dangereux, flirtant avec l'incitation à la violence plutôt qu'avec un simple débat d'idées.

Un Tollé politique et diplomatique

Les réactions n'ont pas tardé. De nombreuses figures politiques et experts en relations internationales ont déclaré la gravité de ces propositions, rappelant que les ambassades bénéficient d'une protection internationale et qu'une telle rhétorique est irresponsable.

Certains y voient une dérive inquiétante, tandis que d'autres estiment qu'il s'agit d'une stratégie de communication visant à imposer son nom sur la scène médiatique. Reste à savoir si cette sortie tonitruante servira ou desservira ses éventuelles ambitions politiques.

Une instrumentalisation des tensions franco-algériennes ?

Les relations entre la France et l'Algérie sont régulièrement marquées par des tensions autour de la mémoire coloniale, de la politique migratoire et des enjeux économiques. En attaquant frontalement l'ambassade d'Algérie, Louis Sarkozy semble vouloir capitaliser sur ces crispations pour asseoir une posture politique radicale.

Cependant, cette déclaration pourrait être retournée contre lui. Même au sein des cercles conservateurs français, où les critiques envers l'Algérie sont fréquentes, la diplomatie reste privilégiée. Plutôt que de renforcer son positionnement, il risque ainsi de se marginaliser politiquement.

Au-delà du scandale immédiat, ces propositions pourraient avoir des conséquences durables. En cherchant à s'imposer comme une figure intransigeante et provocatrice, Louis Sarkozy prend le risque de s'aliéner un large parti de l'opinion publique et des décideurs politiques, au point de perturber ses éventuelles ambitions.

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