Deux attentats-suicides ont été perpétrés, jeudi 27 juin à la mi-journée à Tunis. Un premier kamikaze s'est fait exploser près d'une voiture de police, rue Charles-de-Gaulle, tout près de la célèbre avenue Habib-Bourguiba, très prisée des passants et des touristes. Un policier a été tué et un autre a été blessé, tout comme trois civils.
Peu après, un autre kamikaze a fait exploser sa charge près d'un commissariat de police dans le quartier d'El Gorjani, toujours dans la capitale tunisienne, faisant quatre blessés parmi les forces de l'ordre, selon un premier bilan du ministère de l'Intérieur tunisien. "A 11 heures [midi heure de Paris], une personne s'est fait sauter devant la porte arrière" du complexe de Gorjani, où sont rassemblés des services de la Garde nationale et de la police judiciaire, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofiène Zaag, cité par l'AFP. Ces attentats surviennent dans un contexte politique tendu. Des élections législatives doivent se tenir le 6 octobre, avant une élection présidentielle très attendu le 10 novembre.
Les forces de l'ordre déjà visées en octobre
Fin octobre, Tunis avait déjà été frappée par un attentat-suicide. Déjà sur l'avenue Bourguiba. Une femme d’une trentaine d’années avait activé une charge explosive qu’elle transportait en s'approchant cette fois encore d'un groupe de policiers. Vingt personnes avaient été blessées, dont cinq civils.
La Tunisie, qui dépend largement du tourisme, a relevé ses mesures de sécurité depuis une série d'attentats commis en 2015, dont l'attaque contre le musée du Bardo où 21 personnes ont été tuées, puis dans la station balnéaire de Sousse, qui a fait 38 morts.