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Bordeaux accueille une conférence autour de l’ouvrage « Le Sahara marocain : Terre de lumière et d’avenir » de Jean-Marie Heydt

Maglor - Bordeaux, 5 mai 2025 – À l’initiative du Consulat général du Royaume du Maroc à Bordeaux, en partenariat avec l’Institut culturel africain, une conférence s’est tenue vendredi soir autour de l’ouvrage Le Sahara marocain : Terre de lumière et d’avenir, signé par l’universitaire franco-suisse Jean-Marie Heydt. Un événement marqué par la richesse des échanges et la qualité des intervenants venus du Maroc, de France et d’Afrique subsaharienne.

Un regard éclairé sur le Sahara marocain

Dans sa présentation, Jean-Marie Heydt a invité l’assistance à dépasser les visions figées ou idéologiques pour observer la réalité du Sahara marocain sur le terrain. Il a mis en avant la dynamique socio-économique qui caractérise aujourd’hui les provinces du Sud, les qualifiant de « terre d’ancrage africain, tournée vers l’avenir ».

Il a également souligné le rôle de ces provinces dans la construction d’un projet africain d’envergure, illustré notamment par de grands chantiers tels que le port de Dakhla Atlantique, destiné à faire du Maroc un hub de connectivité stratégique entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Sud.

Coopération sud-sud et vision royale

La conférence fut également l’occasion de rappeler l’importance que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde à la coopération sud-sud. L’universitaire a mis en relief les efforts du Royaume pour bâtir des partenariats équitables avec l’Afrique subsaharienne, soulignant la montée en puissance des entreprises marocaines dans les secteurs bancaires, énergétiques et des infrastructures.

Abdou Khadre Sall, entrepreneur et acteur politique sénégalais, a pour sa part salué l’approche marocaine comme modèle d’intégration régionale. Il a appelé à renforcer les partenariats économiques entre la Nouvelle-Aquitaine, le Maroc et les pays africains. « Investir dans les provinces du Sud du Royaume, c’est ouvrir la voie à des projets transnationaux au bénéfice du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il affirmé.

Dakhla, un modèle de développement régional

Depuis Dakhla, Ahmed Kathir, directeur du Pôle impulsion économique du CRI de Dakhla-Oued Eddahab, est intervenu en visio-conférence. Il a détaillé les projets porteurs de la région, en particulier ceux liés aux énergies vertes (hydrogène vert, ammoniac, acier vert), qui font du Sahara un levier central dans la transition énergétique européenne. Il a insisté sur le rôle structurant du Sahara dans la coopération afro-européenne durable.

Les territoires, acteurs du codéveloppement

Alain Dupouy, président du club Objectif Afrique Avenir (O2A) et ancien élu de la région Nouvelle-Aquitaine, a plaidé en faveur de la coopération décentralisée. Selon lui, les villes et régions disposent de plus de souplesse que les États pour initier des actions concrètes. Il a appelé à institutionnaliser les partenariats triangulaires Maroc-France-Afrique, notamment dans les domaines universitaire, culturel et économique.

La consule générale appelle à renforcer les passerelles

En clôture, Madame Nouzha Sahel, consule générale du Maroc à Bordeaux, a remercié les intervenants et les participants, et a mis en avant la portée stratégique du Sahara marocain dans l’Initiative Atlantique. Elle a souligné que « le Sahara marocain n’est pas seulement une région du sud, c’est un carrefour géopolitique et économique, qui porte les ambitions d’un continent souverain, connecté au monde, et solidaire ».

Elle a également insisté sur l’importance d’associer les diasporas marocaines à ces dynamiques, notamment à travers des rencontres comme celle-ci, et a exprimé le souhait de voir naître d’autres initiatives similaires dans les autres circonscriptions diplomatiques marocaines à travers le monde.

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