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Brice Clotaire Oligui Nguema et ses années marocaines

Maglor - Ancien attaché militaire à Rabat, Brice Clotaire Oligui Nguema, désormais président du Gabon après le récent coup d'État, entretient des liens profonds avec le Maroc. Formé à l'Académie royale militaire de Meknès, il a passé de nombreuses années au Maroc, où il a tissé des relations personnelles et professionnelles solides.

À l'âge de 23 ans, Brice Clotaire Oligui Nguema est entré à l'Académie royale militaire (ARM) de Meknès en 1998, une institution de renom ayant formé la plupart des hauts gradés de l'armée marocaine ainsi que de nombreuses personnalités africaines. notables. Pendant quatre ans, il a suivi un cursus similaire à celui des étudiants marocains, combinant études générales et formation militaire.

L'ARM met un fort accent sur l'enseignement des valeurs de loyauté envers la nation, de fidélité aux institutions et à la patrie, ainsi que sur le principe de séparation entre les militaires et les politiques. Pendant sa formation, Brice Clotaire Oligui Nguema a été décrit comme un élève consciencieux, calme, poli et mesuré. Bien qu'assidu dans ses études, il n'avait pas l'ambition particulière de se distinguer.

Après avoir obtenu son diplôme de sous-lieutenant de l'ARM, Brice Clotaire Oligui Nguema a bâti un vaste réseau d'amis et de collègues au sein de cette institution d'élite. Ses liens avec le Maroc ne se limitent pas à son expérience académique. Il est marié à une ressortissante marocaine, ce qui souligne ses fortes attaches avec le pays. Il parle darija, la langue marocaine, et apprécie la culture et la gastronomie marocaines.

Meknès, une académie ouverte sur l'Afrique, a joué un rôle essentiel dans la formation de nombreux hauts grades africains, dont certaines sont devenues des personnalités militaires et diplomatiques éminentes dans leurs pays d'origine. Le roi Hassan II avait souhaité que cette institution soit un lieu de formation pour des étudiants africains, dans le cadre de la coopération maroco-africaine. Les événements politiques récents dans certains pays d'Afrique subsaharienne ont mis en lumière la présence d'anciens élèves de Meknès au sein de leurs forces armées et de leurs gouvernements, démontrant ainsi l'influence durable de cette académie sur le continent africain.

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