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Campagne pour l’interdiction des tests de virginité au Maroc

Quelques jours après le lancement de la campagne « STOP 490 » pour la dépénalisation des relations sexuelles consenties et extra-conjugales, la société civile marocaine s’engage dans une autre bataille. Le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I) a lancé une campagne électronique dont le but est de faire cesser les tests et la délivrance des certificats de virginité au Maroc.

Le mouvement s’insurge M.A.L.I contre cette obligation faite parfois à des Marocaines de présenter un certificat de virginité avant le mariage, qui selon les membres est synonyme d’humiliation de la femme et de son droit à la vie privée. Par cette campagne électronique, l’ONG tient à exprimer son refus de la domination masculine sur la virginité des femmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, il y a quelques années, un appel mondial à l’interdiction des tests de virginité.

M.A.L.I invite toutes les femmes à participer à cette campagne dire non à cette forme d’oppression. Le Mouvement attend énormément de cette campagne et espère qu’elle aura la même portée sur les réseaux sociaux que celle pour la dépénalisation des relations sexuelles consenties et extra-conjugales, « Stop 490 ».

En savoir plus

Au Maroc, cet appel à une mobilisation numérique pour soutenir Hanaa, une jeune femme de Tétouan, condamnée à un mois de prison ferme pour relation sexuelle hors mariage en vertu de l’article 490 du Code pénal marocain. Un article qui criminalise les relations hors mariage et contre lequel lutte le mouvement « Hors la Loi », mouvement qui appelle les internautes à un sit-in numérique. 

Une vidéo intime de cette mère de famille a été diffusée, à son insu, sur les réseaux sociaux. L’homme qui a accompli ce geste n’a pas été inquiété, mais Hanaa a, elle, été arrêtée et condamnée en vertu de cet article 490.

On demande aux gens de partager sur les réseaux sociaux une image, rouge, avec écrit « Stop 490 ». Les célébrités, influenceurs(ses), etc., sont invité(e)s à se joindre au mouvement. Ce sont des initiatives que l'on a déjà vues avec, par exemple, le mouvement Black lives matter, nous explique la réalisatrice Sonia Terrab, cofondatrice du mouvement « Hors la Loi », jointe au téléphone par Pierre Firtion du service Afrique de RFI.

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