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Cannabis : le Maroc va-t-il légaliser ? L'ONU et l'OMS plutôt favorables.

Cent milliards de dirhams de revenus échappent au Maroc. Il pourrait les gagner s’il décidait de légaliser la culture du cannabis. L’estimation de Prohibition Partners a de quoi faire réfléchir.

Par les temps qui courent chaque dirham serait le bienvenu surtout qu’i n’y a plus aucun risque.

La Commission des stupéfiants des Nations unies, par 27 voix pour, 25 contre et une abstention, a voté pour le retrait du cannabis des drogues dures. On reconnaît enfin que le cannabis est utile pour son potentiel thérapeutique. Mais aussi pour ses qualités récréatives.

Qu’est-ce qui s’oppose donc à sa légalisation au Maroc? Rien, puisqu’il a été parmi les 27 pays qui ont voté pour le retrait du cannabis de la liste des drogues dures.

En Afrique, le marché du cannabis thérapeutique pourrait générer 800 millions de dollars de revenus dès 2023. Celui du cannabis récréatif est encore plus important avec une estimation à 6,3 milliards de dollars.

Beaucoup d’argent à gager si toutefois les pays producteurs légalisaient cette culture. Pour le Maroc, il y’a juste une formalité à accomplir. Vite, la récréation!

En savoir plus

La Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) a approuvé, mercredi à Vienne, le reclassement du cannabis hors de la catégorie des drogues les plus dangereuses. Le Maroc a fait partie des 27 pays ayant voté pour.

Les 53 Etats membres de la Commission onusienne des stupéfiants ont voté, mercredi 2 décembre, une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique de 1961 – reconnaissant enfin son utilité médicinale et thérapeutique. Cette décision a bénéficié de 27 voix favorables, dont celle du Maroc, 25 voix contre et une abstention, l’Ukraine.

Jusque-là, le cannabis et ses substances apparentées ou dérivées ont fait partie des listes de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, amendée par le Protocole de 1972. Elles y ont figuré dans les Tableaux I et IV, qui inclut les drogues les plus dangereuses, à l’image des opioïdes mortels et toxicomanogènes, dont l’héroïne. Par ce récent vote, le cannabis a été retiré de cette seconde classification, après 59 ans. Il demeure sur la première qui lui reconnaît des utilisations médicinales possibles.

En janvier 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs formulé ses recommandations pour modifier la classification des substances liées au cannabis et sa suppression du Tableau IV. «Elles restent inscrites au Tableau I et restent donc soumises à tous les niveaux de contrôle de la Convention de 1961», a indiqué un communiqué de la CND.

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