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"Casablanca. Le livre noir de la ville blanche". Personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

Mauvaise gouvernance, projets innaboutis, lenteur des travaux…, l’auteure marocaine Mouna Hachim met des mots et des images sur les maux dont souffrent Casablanca et sa population dans un nouveau livre qui s’impose comme une feuille de route à suivre.

Dans ce nouveau livre, paru aux éditions La croisée des chemins, qui fait office de cahier des doléances des Casablancais attachés à leur ville, Mouna Hachim s’empare de sa plus belle plume pour faire porter la voix de citadins au bout du rouleau mais qui ne baissent pas les bras pour autant.

Au fil des pages inspirées des combats menés sur le groupe Facebook Save Casablanca, créé par Mouna Hachim en 2013, l’auteure dénonce et propose des solutions pour en finir avec la mauvaise gouvernance qui gangrène la ville blanche depuis bien trop longtemps.

« C’est une sorte de résumé de toutes les distorsions que connaît la ville, motivé par des arguments et des photos », étaye Ahmed Hamid Chitachni, confondateur du groupe. Grâce à ce recueil, « personne ne pourra dire qu’il ne savait pas », renchérit le spécialiste en sociologie urbaine.

Le but de ce « travail factuel et sans langue de bois » est d’aller plus loin que les limites digitales du groupe Facebook en « avisant tous les médias, même lointains, ainsi que la presse écrite, et essayer de toucher les gens en dehors du groupe ». Et d’ajouter: « Nous espérons que ça va faire réagir les responsables. Par cette diffusion de masse, nous comptons toucher tous les centres de décisions, pas uniquement au niveau local ».

Enfin, l’ouvrage ne se veut pas exhaustif. « Des chapitres auraient pu être réservés aux infrastructures sociales de base mais aussi aux besoins en matière de culture, de sport et de loisirs… A ce titre, et dès l’annonce de la réalisation de ce document, un des membres du groupe s’était interrogé avec ironie: «En combien de tomes?» », mentionne Mouna Hachim dans l’introduction qui rappelle en même temps que Save Casablanca n’est « ni contre les politiques ni ne veut se substituer à eux ».

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