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Chômage en baisse au Maroc

Le Haut-Commissariat au plan indique que le taux de chômage au Maroc est passé de 12,8% à 11,2% entre le deuxième trimestre de 2021 et celui de 2022.

Après la crise, la reprise? C’est ce que semble confirmer la dynamique du chômage au Maroc. Si l’ombre de la crise de Covid-19 plane toujours dans le ciel du Royaume, les indicateurs de l’emploi virent au vert.

Ainsi, le taux de chômage au Maroc est passé de 12,8% à 11,2% (-1,6 point) entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, selon le HCP qui vient de publier sa note relative à la situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2022 (T2-2022). Le nombre de chômeurs a baissé de 218.000 personnes, passant de 1.605.000 à 1.387.000 chômeurs, ce qui correspond à une baisse de 14%, résultant d’une diminution de 182.000 chômeurs en milieu urbain et de 36.000 en milieu rural.

Par secteurs, le secteur des « Services » a créé 237.000 postes d’emploi au niveau national (184.000 en milieu urbain et 53.000 en milieu rural), enregistrant une hausse de 5% de l’emploi dans ce secteur, bénéficiant de la relance du secteur touristique national, notamment avec la saison estivale. De son côté, le secteur de l' »Industrie », a créé 76.000 postes, alors que le secteur des BTP a créé 30.000 postes d’emploi, 16.000 postes en milieu urbain et 14.000 en milieu rural.

Les inégalités de genre persistent

Avec un taux de chômage de 15,1%, les femmes sont parmi les catégories de la population les plus touchées par ce fléau, malgré une baisse de 0,8 point au T2-2022 (15,9% au T2-2021). Ce taux a baissé de 2 points pour les hommes, passant de 11,9% à 9,9%.

La baisse du taux d’activité constatée au T2 de 0,9 point, par rapport à la même période de 2021, pour s’établir à 45,2%, a concerné plus les femmes (-1,2 point), passant de 22,5% à 21,3%, que les hommes (-0,7 point), de 70,6% à 69,9%, ce qui confirme la faible participation des femmes au marché du travail. Les diplômés, les plus touchés

Le taux de chômage a enregistré une baisse de 2,4 points parmi les diplômés, passant de 20,4% à 18%, et de 1,4 point parmi les non diplômés, de 5% à 3,6%. Les diplômés font face à des difficultés persistantes pour intégrer rapidement le marché de l’emploi, un constat qui interpelle sur l’efficacité des réformes du système éducatif du Maroc visant à réussir une bonne adéquation formation-emploi.

Création d’emplois: une reprise confirmée

L’économie nationale a créé 133.000 postes d’emploi au T2-2022, ce qui correspond à une hausse de 1%. Par type d’emploi, 299.000 postes d’emplois rémunérés ont été créés, résultant d’une création de 307.000 en milieu urbain et d’une perte de 8.000 en milieu rural, précise le HCP, ajoutant que l’emploi non rémunéré a baissé de 166.000 postes, soit une perte de 144.000 en zones rurales et de 22.000 en zones urbaines. Le taux d’emploi, quant à lui, a stagné à 40,2% au niveau national. Il a augmenté de 0,8 point en milieu urbain (de 34,9% à 35,7%) et a baissé de 1,7 point en milieu rural (de 50,4% à 48,7%). Ce taux a enregistré une hausse parmi les hommes (+0,7 point) et une baisse parmi les femmes (-0,9 point).

Des différences régionales

Par ailleurs, la note du HCP indique que cinq régions concentrent près de sept chômeurs sur dix (71,1%). La région de Casablanca-Settat est, dans ce sens, en première position avec 25,5%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (12,8%), Fès-Meknès (12,7%), l’Oriental (10,8%) et Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma (9,3%).

Parallèlement, quatre régions enregistrent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (45,2%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma (51,2%), Casablanca-Settat (47,5%), Marrakech-Safi (46,5%) et Rabat-Salé-Kénitra (45,7%).

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