A l’approche des vacances, de plus en plus de Marocains se ruent vers la France ou l’Espagne pour s’offrir du bon temps. Et ils ont besoin du visa Shengen pour changer d’air. La plupart déposent leurs demandes auprès des bureaux consulaires plusieurs mois avant leur voyage. 500.000 demandes de visas sont d’ailleurs enregistrées annuellement et plus de 400.000 visas ont été délivrés aux Marocains par les différents consulats français établis dans le Royaume.
Toutefois, la dernière hausse des frais du visa a provoqué la colère des Marocains souhaitant s’offrir des vacances en Europe. Ils ont en effet atteint entre 900 et 1200 dirhams non remboursables en cas de refus de la demande.
Dans une déclaration à l’émission “Takalif wa Massarif” diffusée sur les ondes de Médi1, une responsable d’une société de prestations de services d’obtention de visas a indiqué que le problème a commencé en décembre dernier, lorsque le nombre de demandes pour le visa a considérablement augmenté. Ce qui a bloqué la prise de rendez-vous.
Suite à cela, plusieurs agences ont décidé de profiter de ces complications et d’augmenter les frais du visa, rapporte la responsable, soulignant que certaines exigent jusqu’à 1500 dirhams pour aider les clients à passer outre les difficultés d’obtention de visa. Pour avoir un rendez-vous, le demandeur se retrouve obligé de payer les services consulaires et l’agence de prestations de services dans l’espoir d’obtenir un visa.
Rappelons que l’Union européenne (UE) a annoncé la semaine dernière l’adoption de nouvelles règles en matière de visas “pour améliorer les conditions pour les voyageurs en règle et lutter contre les migrations clandestines”.
Ces modifications au code européen des visas “amélioreront les conditions pour les voyageurs en règle et renforceront les outils disponibles pour relever les défis posés par les migrations clandestines”, a assuré le Conseil de l’UE dans un communiqué.
La nouvelle réglementation prévoit notamment des procédures “plus rapides et plus claires” pour les voyageurs en règle, en leur permettant d’introduire les demandes “jusqu’à six mois, et au plus tard quinze jours, avant le voyage”, avec la possibilité de compléter et de signer électroniquement le formulaire de demande.
La réglementation tend aussi à introduire “une approche harmonisée de la délivrance de visas à entrées multiples, qui permettra aux voyageurs réguliers dont les antécédents en matière de visa satisfont aux conditions de bénéficier d’une durée de validité passant progressivement de un à cinq ans”. Les droits de visa seront néanmoins augmentés pour atteindre désormais à 80 euros.