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La biodiversité aquatique de "Oued El Abid-Bzou" à l’honneur lors d’un congrès en Suède

Maglor - Fatima M’Hamdi, étudiante marocaine en Master de Biodiversité, Changement climatique et Développement Durable (BioClimaDD) de la Faculté des Sciences Semlalia, a marqué les esprits lors de la seconde rencontre européenne de la Société de conservation des mollusques d’eau douce, organisée à l'Université de Karlstad en Suède du 17 au 20 Septembre 2024. Seule représentante du Maroc à ce prestigieux congrès, elle a présenté une communication orale sur les espèces aquatiques endémiques de Oued El Abid, situé à Bzou dans la province d’Azilal.

Sous la supervision du professeur Mohamed Ghamizi, expert renommé en biodiversité aquatique et directeur au Muséum d’Histoire Naturelle de Marrakech, Fatima M’Hamdi a mené une étude approfondie sur les menaces qui pèsent sur cet écosystème vital, et plus particulièrement sur les espèces de mollusques d’eau douce. Ces espèces, souvent méconnues, jouent un rôle essentiel dans l'équilibre écologique des rivières marocaines.
 

Le projet, financé par le programme SOS de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la Fondation Segré, est coordonné scientifiquement par le Muséum d'Histoire Naturelle de Marrakech, en collaboration avec le Centre de Développement de la Région Tensift (CDRT). Il vise à préserver la biodiversité aquatique de l’oued El Abid, principal affluent de Oued Oum Er-Rbia, et à sensibiliser aux enjeux écologiques dans cette région riche mais vulnérable.

Durant son intervention, M’Hamdi a souligné les multiples menaces qui affectent cet écosystème : pollution, surutilisation des ressources hydriques et dégradation des habitats. Elle a également proposé des plans d’actions concrets pour la conservation et la valorisation des espèces aquatiques endémiques, en mettant l'accent sur la nécessité d'une gestion durable de l’eau et d'une protection accrue des habitats naturels.

Le professeur Ghamizi, qui a encadré ces recherches, n’a pas manqué de souligner l’engagement et la rigueur scientifique de M’Hamdi. Véritable mentor pour de nombreux étudiants, il œuvre sans relâche pour sensibiliser les générations futures à l’importance de la biodiversité et à la conservation des écosystèmes marocains. Sous sa direction, l’équipe de recherche a apporté une contribution notable à la compréhension des écosystèmes aquatiques du Maroc, en particulier en ce qui concerne les espèces menacées.
 

Ce projet a également suscité l'intérêt de la communauté scientifique internationale, et la participation de Fatima M’Hamdi à ce congrès est une reconnaissance du travail de terrain mené par l’équipe marocaine. Un travail sur lequel Maglor.fr avait d’ailleurs réalisé un reportage détaillé lorsque l'équipe s’était déplacée à Oued El Abid pour observer de près les défis écologiques auxquels cet environnement est confronté.

Cette reconnaissance internationale ne fait que renforcer l’importance de telles initiatives pour la préservation de la biodiversité au Maroc, et le rôle des jeunes chercheurs comme Fatima M’Hamdi dans ce combat essentiel pour l'avenir de la planète.

 

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