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L'Algérie prise en flagrant délit de mensonge par omission

L'Algérie avait passé volontairement sous silence (c'est un mensonge) le lieu où se trouvaient les deux véhicules à bord desquels se trouvaient les trois ressortissants algériens morts le 1er novembre "entre Ouargla et Nouakchott". L'ONU a répondu à cette question essentielle avec la Minurso.

L’Algérie a commis l’omission volontaire pour accabler le Maroc. Comme s’il s’agissait de deux véhicules civils roulant tranquillement sur une route commerciale.

Ce vendredi 5 novembre 2021, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU a annoncé que la Minurso a enquêté et que les deux véhicules se trouvaient « près de Bir Lahlou ».

Cette zone très proche de la ceinture de défense marocaine est une zone restreinte où la circulation est interdite. L’annonce de l’ONU démonte la thèse algérienne. Il reste maintenant à connaître les autres conclusions de l’enquête de la Minurso.

Le fonctionnaire onusien n’a pas souhaité répondre sur les motivations ayant poussé les camionneurs algériens à emprunter une route située dans une zone de guerre. «Je n'ai aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là. C'est une question qui fait l’objet d’un examen (…) Je n’ai rien à signaler à cet égard. La mission a uniquement rapporté les dommages des camions», a déclaré Haq avec prudence.

Voici la traduction intégrale du point de presse quotidien du bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU tenu ce vendredi 5 novembre 2021:

« Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général.

« Question : Merci, Farhan. Mercredi dernier, il y a eu une attaque contre trois camions circulant entre la Mauritanie et l’Algérie. Ensuite, il y a eu un rapport contradictoire, celui de la présidence algérienne, qui prétendait que ces camions avaient été attaqués par le Maroc ; un autre a suivi du ministre des Affaires étrangères, et il a dit que les camions ont été détruits à l’est de la berme [ceinture de défense marocaine, ndlr].

« Ma question est, puisque nous avons le Polisario hors du cessez-le-feu et qu’ils opèrent à l’est de la Berme, que s’est-il passé ? La Minurso a-t-elle mené une enquête sur cette question ? Et si oui, s’il y a des résultats ou pas ?

« Porte-parole : Oui, oui, la Minurso s’est penchée là-dessus. Nous avons appris l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La Minurso a alors pu envoyer une patrouille initiale sur le site de l’incident allégué le lendemain, 3 novembre.

« Et nous pouvons maintenant confirmer que le site se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou. La Mission a observé deux camions immatriculés en Algérie garés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés.

« Question : Puisque l’est de la Berme est considéré comme une zone militarisée et qu’il existe déjà un poste de contrôle frontalier entre la Mauritanie et l’Algérie, pourquoi n’a-t-on pas utilisé cette route, le poste de contrôle officiel ? Et pourquoi ces camions sont-ils entrés dans une zone d’opération militaire ?

« Porte-parole : Je n’ai aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là où ils sont. C’est une question qui est à l’étude, mais je viens de vous rapporter quels sont les premiers résultats…

[Discussion croisée] « Question : Donc, la Minurso n’a pas couvert cela… [Discussion croisée] « Porte-parole : Je n’ai rien à signaler sur cette partie. Ce à quoi ils répondaient, c’était le rapport de ces véhicules endommagés ». Il faut maintenant attendre le rapport définitif de la Minurso mais tout indique que l’Algérie se dirige à grande vitesse vers une nouvelle défaite diplomatique

 

 

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