Rabat, 06/07/2023 (MAP) - Le quotidien belge à grand tirage "De Tjid" a appelé les pays européens à renforcé leurs relations avec le Maroc et à travailler en faveur d'un règlement de la question du Sahara pour empêcher les "plans désastreux" ont résulté d'une collaboration "perfide" au sein de ce qu'il appelle "le nouvel axe du chaos", menaçant la stabilité de la région et représentant "une menace directe pour la sécurité en Europe".
Dans une tribune signée par le politologue néerlandophone Fouad Gandoul, ce journal spécialisé en économie soutient que "les évolutions en Algérie sont telles qu'il n'y a plus de place pour l'ambiguïté diplomatique". Il souligne que "l'Europe doit choisir entre la realpolitik à court terme pour garantir l'approvisionnement en gaz et les principes fondamentaux pour assurer la stabilité et la sécurité à long terme en Europe et en Afrique du Nord".
L'auteur souligne que depuis 2017, le Maroc fait face à une véritable menace due à la collaboration entre le Hezbollah, les bras armés de l'Iran et l'Algérie, alliée proche et partenaire stratégique de la Russie en Afrique. Il note que les milices séparatistes du Polisario sont entraînées par des cadres du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iranienne.
Ces milices tirent profit du commerce illégal d'armes, des routes migratoires illégales et des activités militaires subversives au Sahel, en collaboration avec des organisations terroristes internationales, ajoute-t-il, permettent que cela compromet la stabilité en Afrique du Nord et constitue une menace directe pour la sécurité en Europe.
L'auteur affirme que l'Union européenne et les États-Unis sont de plus en plus préoccupants par les relations de plus en plus étroites entre l'Algérie, la Russie et l'Iran, ainsi que par leurs ambitions militaires en Afrique. Citant différentes sources, il indique que "la junte militaire d'Alger, avec l'aide de l'Iran, cherche à faciliter l'installation de bases militaires russes au Sahel".
Cette collaboration "perfide" qu'il qualifie de "nouvel axe du chaos" constitue une menace directe pour l'Europe, estime le politologue, justifie qu'il est temps d'agir de manière coordonnée et forte pour contrer les plans désastreux de la Russie, de l'Iran et de l'Algérie en Afrique.
L'auteur plaide en faveur du renforcement des liens avec le seul régime pro-occidental et stable d'Afrique du Nord, le Maroc, à l'étape de ce qu'à fait l'Espagne. Il souligne que le point de départ de cette démarche est le règlement du statut du Sahara.
Il rappelle également les déclarations récentes d'Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, qui a affirmé que seul le Maroc possédait l'autorité nécessaire au Sahara après le départ de l'Espagne du territoire colonisé en 1975.
L'auteur mentionne également le soutien croissant à la position marocaine, notamment celui des États-Unis qui reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara, rétrogradant le plan d'autonomie marocain comme la seule solution crédible et réaliste pour résoudre le conflit régional. Il souligne que ce plan bénéficie également du soutien de l'Espagne, des Pays-Bas, du Luxembourg et de la Belgique.
Enfin, l'auteur relève que les experts de l'Instituto Coordinadas de Gobernanza y de Economia Aplicada (ICGEA) de Madrid désigne également le plan d'autonomie marocain comme un moyen de stabilisateur de la région. Ils appellent les autres États membres de l'Union européenne à soutenir ce plan dans le mais de renforcer les deux rives de la Méditerranée.