Partager sur :

Possible revirement américain sur le Sahara marocain

On pouvait s'y attendre. A partir du moment où Donald Trump a été chassé du pouvoir des Etats-Unis d'Amérique, la position de ce pays sur le Sahara occidental pouvait changer. C'est en cours !

(Ledesk.ma) - Le comité des appropriations du sénat américain s’oppose à tout financement du Département d’Etat destiné à la construction ou à l’exploitation d’un consulat des EtatsUnis à Dakhla.

Les fonds alloués au chapitre du Sahara Occidental devront être affectés à la recherche d’une solution diplomatique, lit-on du draft budgétaire qui doit cependant encore être négocié avec la Chambre des représentants.

Le Comité des appropriations du sénat américain dirigé par le sénateur démocrate Patrick Leahy, proche des lobbys algériens et pro-Polisario, a précisé que les fonds mis à la disposition du Département d’Etat destinés au Sahara Occidental devaient servir exclusivement pour « soutenir les efforts diplomatiques facilitant un règlement politique du conflit » et ne pas être « utilisés pour soutenir la construction ou l’exploitation d’un consulat des Etats-Unis au Sahara Occidental », peut-on lire du draft de la loi d’affectation budgétaire relative à l’année fiscale 2021-2022 établi ce mois d’octobre.

Par cette clause, les Démocrates qui dominent le Sénat entendent faire barrage à la décision de l’administration Donald Trump promettant fin 2020 au Maroc, dans le cadre des Accords d’Abraham et de l’accord tripartite incluant Israël, l’édification d’un consulat américain à Dakhla.

Ce texte doit cependant encore être négocié avec la Chambre des Représentants, en séance plénière du Congrès. Il devrait donc être à coup sûr modifié parce que les deux clans divergent fondamentalement sur le projet de loi, loin d’être ainsi bipartisan.

En juin dernier, la commission des Affaires étrangères à la Chambre des Représentants américaine, contrôlée aussi par les Démocrates, « bloquait depuis plusieurs mois » l’ouverture d’un consulat étasunien au Sahara Occidental et la vente de drones armés MQ-9B au royaume. La commission en question doutait ainsi « de la nécessité de ce consulat d’un endroit à l’activité aussi limitée et soupçonnent que son seul rôle serait de confirmer la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ».

Concrètement, cet état de fait empêchait déjà le Département d’Etat d’aller de l’avant et d’engager des décisions financières. Idem pour la promesse de Trump au Maroc de lui vendre des drones MQ-9B, une technologie très avancée et létale que les congressistes estiment « ne pas devoir fournir à l’heure actuelle au Maroc », expliquait alors une source américaine. Fin mars, Biden s’était pourtant montré favorable au maintien de la livraison des drones Sea Guardian (MQ-9B) au Maroc.

« Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions et éventuellement des milliards de dollars de ventes américaines au gouvernement de Taiwan, de l’Inde, du Maroc et des Emirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit de les acheter », soulignait l’agence de presse Reuters.

Début janvier, le sous-secrétaire d’Etat en charge du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sous l’administration Trump, David Schenker, s’était déplacé à Dakhla, à quelques jours de la passation avec Biden. L’objectif était d’« examiner les options d’une présence diplomatique américaine permanente », selon l’ex-ambassadeur américain, David Fischer, lui-même présent aux côtés du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita lors d’une mise en scène dans laquelle

 

Partager sur :