Dans un entretien accordé à note confrère Bayane Al Yaoum, le président de la fédération sud-africaine de football et ancien président du comité d’organisation du Mondial 2010 et a annoncé «son soutien absolu à la candidature du Maroc pour l’organisation du Mondial 2026». L’ancien candidat pour la présidence de la FIFA et homme fort du football africain, qui n’a pas manqué de louer les capacités d’accueil de méga-événements du Maroc, a insisté à dire que l’ensemble des pays du continent soutiennent le Royaume dans sa démarche.
Bayane Al Yaoum : -Vous avez assisté, en un temps record, à plusieurs événements organisés au Maroc, que pensez-vous des capacités du Maroc et des conditions et moyens qu’il a mis en place pour recevoir ces événements?
Danny Jordan : –Après les journées d’études de la CAF que le Maroc a organisé à Skhirat, auxquelles nous avons pris part l’année dernière (les 18 et 19 juillet), nous nous sommes retournés dans le même pays pour participer au premier Symposium sur le football féminin en Afrique. Et ce, après que nous avons assisté aux matchs du Championnat d’Afrique des nations de football des joueurs locaux (CHAN) dans plusieurs villes marocaines. A travers ces nombreuses visites, nous avons constaté que l’organisation des assises sur le football féminin africain est bien gérée, les infrastructures sont bonnes. Généralement, tout se passe dans les meilleures conditions.
En tant qu’acteur très actif du football continental, que pensez-vous des changements que connaît la Confédération africaine de football (CAF) depuis près d’un an?
-Effectivement, il y eu un changement notable à la tête de l’Union africaine, ce qui a contribué à l’impulsion d’une dynamique importante pour le football africain. La CAF essaye de donner la parole aux fédérations continentales afin de propulser un changement important et profond au niveau des bases et aussi permettre un avenir meilleur du football dans le continent en général.
Je pense que les premières journées d’études ainsi que les récentes assises ont donné l’occasion à tous les acteurs du football au niveau continental, que ce soit les joueurs, les entraîneurs et même les anciens joueurs ainsi qu’aux fédérations nationales, pour contribuer à créer un avenir meilleur du football africain.
En 2004, vous êtes entrés en concurrence directe avec le Maroc pour l’organisation du Mondial 2010. L’Afrique du Sud a pu remporter l’organisation et le Maroc avait accepté sa défaite avec fair-play. Actuellement, le Maroc se porte candidat pour la cinquième fois. Que pensez-vous de ses chances devant le trio nord-américain?
-Le Maroc et l’Afrique du Sud sont entrés en compétition à deux reprises pour l’organisation du mondial dans ses versions de 2006 et 2010. Ils étaient les deux premiers pays africains à aspirer à organiser le Mondial. Aujourd’hui, le Maroc s’est de nouveau porté candidat et exprime avec hardiesse son ambition légitime. En ce qui me concerne, je suis très content de cela et je ne ménage pas d’efforts, de mon côté, pour le succès de cette œuvre.
Le point positif dans les initiatives de nos deux pays, c’est qu’elles ont permis d’effacer l’image négative selon laquelle l’Afrique ne peut pas organiser une coupe du monde. Rappelons qu’il y avait un stéréotype selon lequel l’Afrique était incapable et ne possédait pas les moyens pour organiser cet événement mondial.
Dans tous ses sorties médiatiques, Ahmad Ahmad ne cesse d’exprimer le soutien absolu de la CAF à la candidature marocaine, est-ce que cela représente la volonté de tous les Africains?
-Ahmed Ahmed est le président de la Confédération africaine de football (CAF) et nous allons tous travailler sur cela et soutenir le Maroc jusqu’au bout dans sa démarche. Je ne pense pas qu’il y ait des pays africains qui ne soutiennent pas votre pays dans son ambition d’accueillir la Coupe du Monde.
En marge du Symposium sur le football féminin en Afrique, le Maroc a annoncé son soutien absolu au Cameroun dans sa candidature pour l’organisation de la coupe d’Afrique des nations 2019 et qu’il n’a aucune intention de le concurrencer. Que pensez-vous de cette initiative?
-Je ne sais vraiment pas à quel point le Cameroun est-il prêt pour l’organisation de la CAN 2019, mais nous sommes censés utiliser les pays africains les uns avec les autres pour que nous contribuions tous au football continental.
Entretien réalisé par Mohammed Errouhli