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Règlement de l'affaire des vacanciers marocains abattus : restitution du corps d'Abdelali Mchiouer après des mois de démarches

Par Maglor - Après près de quatre mois d'efforts incessants, la famille d'Abdelali Mchiouer, l'un des vacanciers marocains abattus par les garde-côtes algériens au large de la station balnéaire de Saïdia en août 2023, voit enfin le corps de leur proche restitué. Le processus d'autopsie, supervisé par les autorités judiciaires marocaines, devra être suivi par la famille avant l'inhumation, dont les modalités seront communiquées ultérieurement.

Abdelali Mchiouer, décédé en même temps que Bilal Kissi lors d'une altercation avec les garde-côtes après s'être égarés en mer en jet-ski, avait échoué sur les côtes algériennes. Les proches et l'avocat de la famille avaient entrepris de nombreuses démarches auprès de la wilaya de Tlemcen, où la dépouille du défunt se trouvait, mais en vain.

Le blocage était principalement dû à l'absence d'autorisation algérienne, empêchant les officiels marocains de progresser dans le dossier. Les avocats soulignaient en octobre que, malgré la disponibilité du consul marocain à délivrer un laissez-passer immédiat, l'absence de réponse d'Alger rendait impossible l'identification légale du cadavre et la délivrance de l'acte de décès.

La famille exprimait sa reconnaissance envers le consul général de Sidi Bel Abbès pour son engagement continu et son dévouement. Des lettres et un émissaire avaient également été envoyés aux autorités algériennes, mais la situation demeurait inchangée.

En septembre, dans une lettre ouverte au président algérien Abdelmadjid Tebboune, restée sans réponse à ce jour, la famille plaidait pour une intervention rapide afin de rapatrier le corps d'Abdelali Mchiouer. Elle soulignait l'importance d'une considération humaine envers le défunt, indépendamment des divergences politiques.

Des démarches avaient également été entreprises en France, où résidait Abdelali Mchiouer. Cependant, l'avocat de la famille avait rencontré des obstacles pour entrer en contact avec l'ambassadeur algérien à Paris et mobiliser les Affaires étrangères françaises. En réponse, les avocats avaient annoncé une stratégie d'internationalisation de l'affaire en sollicitant une enquête internationale dirigée par les Nations unies.

La famille, dans son communiqué du 21 décembre, insiste sur la nécessité d'organiser les cérémonies d'enterrement loin de toute récupération politique ou partisane, ainsi que de toute médiatisation. Abdelali Mchiouer, âgé de 40 ans, résidait en France depuis l'âge de 10 ans et laisse derrière lui une veuve et un enfant de 5 ans.

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