
Les Marocains se plaignent de la cherté du mouton et se demandent s’ils pourront honorer la tradition de l'Aïd Al-Adha. L’arrivée massive des Marocains résidant à l’étranger (MRE) pour les vacances d’été expliquerait l'envolée des prix.
Qu’est ce qui pourrait justifier la hausse du prix du mouton avec l’Aïd Al-Adha ? Pour certains, la sécheresse et la guerre en Ukraine ont joué un rôle majeur dans cette situation, mais pour d’autres les raisons se trouvent ailleurs. Par le biais de l’opération Marhaba 2022, des milliers de MRE sont rentrés au Maroc voir leurs proches et profiteront pour passer l’Aïd Al-Adha en famille, ce qui aurait généré une forte demande pour la fête.
La situation fait le bonheur des intermédiaires qui, selon Abderrahmane Mejdoubi, président de l’Association nationale ovine et caprine (ANOC), sont les premiers responsables de la hausse des prix du mouton. Dans une interview accordée à TelQuel, il affirme que la hausse des prix est plus forte dans les grandes villes, à cause des intermédiaires. « Les hausses ont pu aller jusqu’à 700 dirhams par tête. Mais cette hausse n’a pas eu lieu sur l’ensemble du territoire ».
Il explique que même si le prix des matières premières a doublé à cause de la guerre en Ukraine, l’État a pris des mesures pour maintenir une certaine stabilité au niveau des prix du mouton, il reste évident que l’arrivée des MRE est un facteur ayant motivé davantage la hausse des prix. « Je pense même que nous pouvons tabler sur 200 000 moutons supplémentaires cette année. La raison principale est l’arrivée des Marocains résidents à l’étranger (MRE) durant cette saison estivale », a-t-il fait valoir.