
Les saveurs venues d’ailleurs attirent les consommateurs des deux côtés de la Méditerranée. Dans ce contexte de mondialisation des pratiques culinaires, les entrepreneurs migrants marocains cherchent à développer de nouveaux marchés. En France, en complément de restaurants dédiés à leur gastronomie nationale, ils ouvrent des commerces ethniques proposant des produits de toutes origines. Au Maroc, ils n’hésitent pas à renouveler l’offre culinaire afin de satisfaire le besoin d’exotisme des couches sociales les plus aisées.
Les investissements des MRE et la gastronomie forment une alliance qui permet de mettre en relief les liens entre le Maroc et la France en vue de mieux connaître la recomposition identitaire des migrants.
Parmi les artisans, commerçants et chefs d’entreprise marocains en France, ceux qui ont investi dans le secteur de l’alimentation développent une activité qui non seulement s’adapte à l’évolution des pratiques alimentaires communautaires, mais s’ouvre aussi à une population de plus en plus curieuse et adepte de la cuisine “qui vient d’ailleurs”. Cette activité, certains entrepreneurs veulent la faire fructifier pour accomplir un projet inscrit dans leur circuit migratoire : investir dans le pays d’origine.
Hicham Jamid et Marie Caquel ont étudié ce phénomène. Lire leur étude ici.