
La communauté marocaine installée à Mantes-la-Jolie attend avec impatience l’ouverture d’un consulat du royaume. Un retard d'au moins une année qui alimente la profusion de rumeurs, comme celle d'un éventuel blocage attribué à l’Elysée en raison des relations diplomatiques troublées entre les deux pays.
Une rumeur démentie par une source proche du dossier, dans des déclarations. «La partie marocaine est encore à la recherche d’un siège qui répond à ses exigences. Des responsables marocains ont effectué ces derniers mois des visites dans trois locaux à Mantes-la-Jolie qui pourraient accueillir le consulat, mais la décision finale n’est pas encore prise», explique la même source.
«A ce problème, s’ajoute la question du budget. Il faut consacrer une enveloppe financière au siège et aux fonctionnaires qui seront recrutés pour répondre aux demandes des Marocains de Mantes-la-Jolie», précise notre interlocuteur.
L'importante communauté marocaines des Yvelines et de la région attendent avec impatience l'ouverture d'un consulat du royaume à la Mantes-la-Jolie. Il devrait faciliter à l’obtention de documents administratifs, sans avoir à se déplacer jusqu'au consulat de Pontoise (Oise).
C'est en juin 2022 que le ministère marocain des Affaires étrangères a nommé un consul à Mantes-la-Jolie.
Une histoire qui dure et dure
À Mantes-la-Jolie, la nomination d’un consul du Maroc se heurte donc à la dure réalité de l’immobilier. Nommé il y a un an, le représentant du royaume chérifien ne dispose pas encore de locaux pour exercer.
Attendu depuis plus de 20 ans par l’importante communauté marocaine du département et d’une partie de la Normandie, le consulat du Maroc est un sujet de préoccupation récurrent pour les ressortissants marocains.
L’actuel, situé à Pontoise (Val-d’Oise), doit gérer les dossiers de presque 200 000 personnes immatriculées et réparties dans les Yvelines, l’Eure, la Seine-Maritime, le Val-d’Oise et l’Oise. En 2012, un décret de création d’un consulat à Mantes-la-Jolie (Yvelines) avait suscité l’espoir, notamment pour les usagers venus de Normandie.
Des locaux avaient été identifiés. La mairie avait proposé des sites. Puis silence radio. Le dossier avait été mystérieusement enterré sans que l’on en connaisse précisément la raison… Depuis, des antennes mobiles avaient été régulièrement déployées localement pour dépanner les résidents.