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Ghita Bahmad, l’ingénieure marocaine qui fait pousser des fruits et des légumes dans le désert émirati

À 33 ans, Ghita Bahmad, ingénieur alimentaire, tente un sacré pari : elle vient de quitter Montréal où elle résidait jusqu'alors pour produire des fruits et des légumes à Dubaï. Elle satisfait ainsi un désir ancien de mieux connaître le monde arabe ».

​Elle en parle la langue, ayant passé ses premières années au Maroc, avant que sa famille émigre au Québec. À Dubaï (Émirats arabes unis), la jeune femme veut mettre en pratique une technique de culture hors-sol utilisée au Canada pour la production de cannabis, où elle est légale.

J’ai décidé de franchir le pas après avoir passé deux mois et demi sur place pour réaliser une étude de marché » précise-t-elle.

Des tours de 2,40 mètres de hauteur

Ghita mise sur l’aéroponie.   ​Les racines des plantes ne reçoivent pas la solution nutritive en y baignant, mais par aspersion. » ​Les plants sont installés dans des tours verticales hérissées de petits réservoirs ouverts à la fois vers l’extérieur, pour la partie aérienne de la plante, et l’intérieur, où les racines sont humidifiées par un réseau de tubes. « Chaque tour de 2,40 m peut accueillir 304 plants. Dans un local de 930 mètres carrés, on loge 96 tours, permettant de produire 375 000 laitues par an. »

L’aéroponie augmente la productivité et permet de densifier la production au mètre carré, ce qui réduit d’autant la surface de local nécessaire. Elle réduit également la consommation d’eau. Des facteurs de compétitivité dans un pays aride où la température peut dépasser les 50 °C en été. Dans un premier temps, Ghita va privilégier la culture de laitues car elle génère du chiffre d’affaires rapidement »​D’autres productions pourraient suivre, telles que les fraises, plutôt rares le désert.

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