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Le Consulat du Maroc à Bordeaux et la nouvelle gouvernance des Marocains du Monde

Le consulat général du Maroc à Bordeaux a organisé, samedi 15 octobre dernier, à Foulayronnes, au cœur de l’agglomération d’Agen, une journée d’étude sur les nouvelles orientations souhaitées pour une meilleure gestion des affaires de la communauté marocaine vivant à l’étranger.

Il s’agit d’une première rencontre-débat, s’inscrivant dans le cadre d’un processus de consultations que le consulat général du Maroc à Bordeaux envisage de mener avec les différentes composantes de la communauté marocaine installée en Nouvelle Aquitaine sur la nécessité « d’établir une relation structurelle avec les compétences marocaines de l’étranger», indique le consulat dans un communiqué.

Cette journée d’étude, organisée en collaboration avec l’Association « Porte ouverte », a réuni un éventail de compétences de Marocains résidant à l’étrangers, notamment des élus, des chercheurs universitaires, des entrepreneurs et des acteurs associatifs animés par la volonté de contribuer à la réflexion collective sur le sujet.

Repenser l’efficacité de la gestion communautaire

En ouverture de la journée, le Consul général du Royaume du Maroc à Bordeaux, Ahmed Nouri Salimi, a appelé les Marocains du monde à accroître l'efficacité de la gestion communautaire et à repenser la gouvernance des MRE.

Il a souligné que tout Marocain résidant à l'étranger est en mesure, de par sa fonction, de s’engager dans cette orientation, en notant que cette démarche est appelée à tirer parti des acquis réalisés jusqu'à présent. Il faut aussi identifier et combler les lacunes actuelles et apporter les ajustements nécessaires afin d'accompagner les initiatives d'investissement en faveur des compétences marocaines résidant à l'étranger, notamment les jeunes.

Pour sa part, Mohamed Chaib Akhdim, entrepreneur et homme politique maroco-espagnol et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, a appelé les MRE à participer activement à la vie politique de leur pays d'accueil, ce qui leur permettrait de peser et d'influencer les relations de ces pays avec leur pays d'origine.
Pour sa part, Ghislaine Greni, conseillère municipale en Dordogne et responsable du réseau "Agora" pour les élus marocains en France, a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes de suivi et d'évaluation des stratégies et politiques ciblant les Marocains de la diaspora pour mesurer leurs effets et leur efficacité.

De son côté, Fatima Bousla El Idrissi, entrepreneure et vice-présidente du "Réseau des femmes entrepreneures en Nouvelle-Aquitaine", a souligné l'importance d'établir un cadre efficace pour les initiatives d'investissement mises en œuvre par les talents marocains de leur pays de résidence, afin d'accroître leurs chances de succès au Maroc.

Des instances représentatives pour les MRE

Pour Bouziane Furka, conseiller municipal à Poitiers et chef d'entreprise, l'heure est venue de doter la communauté marocaine résidant à l'étranger d'instances représentatives pluridisciplinaires, comme une « Assemblée générale des compétences marocaines à l'étranger », un « Conseil économique et social de ces Compétences », ou un « Fonds d'investissement pour les Marocains.».

Pour sa part, le responsable de l'association "Sense" présente en France et au Maroc, Lahcine Marghine, a encouragé les associations marocaines à l'étranger à concentrer davantage leur travail sur la mise en œuvre d'initiatives de développement durable pour aider le Maroc à faire face aux défis actuels posés par la raréfaction des ressources en eau.

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