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Les policiers espagnols n’arrivent plus à gérer le flux des MRE

Le flux de MRE a augmenté de 50 % au port d’Algésiras pour cette Opération Marhaba 2022. Les gardes civils en charge du contrôle des passagers, estiment que les 5 agents supplémentaires envoyés en renfort sont insuffisants pour gérer un nombre aussi important de Marocains du monde.

Le port d’Algésiras (Cadix) est “débordé” par le flux de MRE et les gardes civils déployés sont nettement insuffisants. Selon Miguel Ángel Moral, le secrétaire provincial de JUCIL, le syndicat des gardes civils, le port compte actuellement près de 130 agents qui sont répartis en équipes pour effectuer le contrôle de quelque 27 000 voyageurs et 6 350 véhicules par jour.

« Seulement cinq gardes civils supplémentaires » ont été envoyés lundi pour renforcer l’effectif au port d’Algésiras dont le flux a augmenté de 50 % par rapport à 2019, fait savoir Ok Diario. Le syndicat avait prévenu que cette Opération Marhaba, qui intervient après deux années d’annulation, allait enregistrer un trafic important de MRE, et qu’un renforcement de l’effectif avec « au moins 30 agents » était nécessaire et urgent pour assurer le contrôle documentaire, sanitaire et des bagages des MRE.

« De nombreux gardes civils qui renforcent ces jours-ci les collègues en poste au port d’Algésiras viennent d’autres services et zones qu’ils délaissent pour satisfaire les besoins sécuritaires de l’Opération Marhaba, ce qui affecte également la sécurité de ces services et zones », explique Miguel Ángel Moral. Et d’ajouter : « Afin de garantir la bonne efficacité des services, il devrait y avoir au moins quatre agents par groupe dans la zone d’attente, alors qu’actuellement ils ne sont que deux agents », dénonce le syndicat.

La colère du syndicat de police

Bien avant l’annonce de la reprise du trafic maritime de passagers avec le Maroc depuis Algésiras, le syndicat de police JUPOL a dénoncé le manque de personnel pour faire efficacement face à un afflux important de Marocains, en cette période particulière de fin prochaine du mois de Ramadan et de vacances de Pâques.

« Le manque de personnel dont souffre le commissariat d’Algésiras est critique à la frontière maritime, ce qui laisse présager d’une situation chaotique dès la reprise du trafic de passagers avec le Maroc. Plus de 300 policiers ont demandé à quitter le Campo de Gibraltar cet été », explique le syndicat à La Razòn.

Cette insuffisance de main-d’œuvre entraine une surcharge de travail pour les agents, à laquelle s’ajoutent les promesses non tenues du gouvernement concernant la création d’une unité spéciale pour assurer la sécurité dans le Campo de Gibraltar, précise JUPOL, ajoutant que cette situation déteint sur le travail des agents et sur la qualité des services qu’ils rendent aux citoyens.

Pour toutes ces raisons, le syndicat exhorte le ministère de l’Intérieur à « créer en urgence et à titre exceptionnel, une unité pour assurer la sécurité à la frontière maritime d’Algésiras, car la police ne dispose pas de suffisamment de personnel pour le faire, encore moins en cette période où sont attendus des milliers de passagers ».

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