Partager sur :

Maroc : comment certains peuvent toujours voyager, malgré la fermeture des frontières

Pour un prix exorbitant, il est possible de prendre l’avion au Maroc alors que les frontières aériennes sont fermées jusqu’au 31 janvier 2022 au minimum. Les MRE, privés de leur pays, n'apprécient pas.

Malgré les restrictions strictes appliquées au Maroc, certains ne les respectent pas. Avec la nouvelle flambée des cas positifs au Covid-19 et la propagation fulgurante du variant Omicron, le pays a prolongé la fermeture de ses frontières aériennes le 24 décembre dernier. Mais selon le journal Assabah, des avions privés ainsi que des compagnies continuent de programmer des vols entre le territoire marocain et l’Europe. En effet, ces derniers obtiennent l’autorisation de vol auprès d’un service du ministère des Affaires étrangères et louent des "avions d’affaires" pour assurer le voyage.

Évidemment, la rumeur autour de ces vols a rapidement fait le tour du pays. Mais les places sont chères. Selon le nombre de passagers, le prix peut varier. Mais généralement, celui-ci tourne autour de 200.000 dirhams, soit 19.000 euros. Une somme colossale pour s’octroyer le droit de voyager. Ce système très coûteux permet également d’éviter la quarantaine et le contrôle sanitaire. Selon le quotidien marocain, la seule condition serait de posséder un schéma vaccinal complet et de présenter son passeport trois jours avant le départ.

Des vols pour les touristes, les MRE toujours bloqués

Plus étonnant encore, certaines compagnies aériennes ont décidé de leur plein gré de maintenir leurs vols, à commencer par Royal Air Maroc. Sur son compte Twitter, la compagnie nationale a averti les touristes : "Nous informons nos chers clients que nous continuons de programmer des vols exceptionnels du Maroc vers la Belgique, Canada, Côte d’Ivoire, Espagne, USA, France, Italie, Sénégal et la Turquie, et ce jusqu'au 31 janvier 2022", peut-on lire. En revanche, la compagnie ne précise pas comment elle a obtenu le droit de faire voler ses appareils.

Pendant ce temps, de nombreux ressortissants marocains ne peuvent pas rentrer chez eux à cause du nouveau pic épidémique. En effet, les rapatriements organisés ont été interrompus par la flambée des cas. Le 9 janvier dernier, la barre du million de contaminés a été officiellement franchie par le Maroc. Cette montée fulgurante avait donc contraint le pays à s’isoler du reste du monde une nouvelle fois.

Par Julia Solans (Capital.fr)

Français
Partager sur :