
Maglor -Marseille – Lors d’un échange aussi franc qu’enrichissant, Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques du Maroc, a dressé un tableau résolument optimiste de l’économie marocaine. Devant un public composé d’entrepreneurs, d’élus locaux et de membres de la diaspora, il a détaillé une stratégie ambitieuse, moderne et profondément humaine.
Un ministère pour une vision renouvelée
Créé en 2021, le ministère de l’Investissement incarne la volonté politique d’un Maroc prêt à franchir un cap décisif dans sa trajectoire économique. Au centre de cette mutation : la nouvelle charte de l’investissement, qui rompt avec une logique purement administrative ou incitative. Son objectif ? Rendre les procédures plus simples, les délais plus courts, et l’environnement des affaires plus lisible, notamment grâce au renforcement du rôle des Centres Régionaux d’Investissement (CRI) dans l’ensemble des 12 régions du Royaume.
Des résultats concrets, une dynamique enclenchée
Loin des discours figés, le ministre a mis en avant des chiffres révélateurs :
- 191 projets validés depuis 2021,
- représentant un montant total de 31 milliards d’euros,
- avec à la clé 150 000 emplois directs.
Plus frappant encore, 85 % de ces projets sont déjà en cours de réalisation, preuve tangible d’un climat de confiance et d’une administration plus agile.
Foncier, infrastructures : le nerf de la compétitivité
Pour consolider cette dynamique, le gouvernement s’attaque à deux leviers essentiels : le foncier industriel et les infrastructures stratégiques. Dans un contexte de forte demande, des zones industrielles aux standards internationaux voient le jour à proximité des grands ports comme Tanger Med, Nador West Med, ou le futur port de Dakhla Atlantique, en lien avec un réseau de chemins de fer et d’autoroutes en constante extension.
Une plateforme au carrefour des mondes
Grâce à 52 accords de libre-échange, le Maroc bénéficie d’un accès privilégié à des marchés majeurs : l’Union européenne, les États-Unis, l’Afrique subsaharienne, ou encore l’Asie. Ce maillage diplomatique et économique fait du Royaume une véritable plateforme entre l’Europe et l’Afrique, à l’heure où les chaînes de valeur mondiales cherchent de nouvelles ancrages régionaux.
Les Marocains du monde : une richesse stratégique
Dans un passage fort de son intervention, Karim Zidane a salué le rôle central de la diaspora marocaine, notamment en France. « Ce sont des bâtisseurs de ponts », a-t-il affirmé. Hautement qualifiés, souvent entrepreneurs ou décideurs, ces femmes et hommes incarnent une double appartenance féconde. Leurs investissements, leurs réseaux et leur engagement participent activement au développement du pays d’origine, tout en nourrissant des coopérations bénéfiques avec les sociétés d’accueil.
Un Maroc qui assume son ambition
Le ton est donné : le Maroc ne veut plus être perçu comme une périphérie dépendante, mais comme un acteur structurant de l’économie régionale et mondiale. Par ses réformes, ses infrastructures, et l’implication de ses talents d’ici et d’ailleurs, il se pose en hub compétitif, humain et durable, au service d’un développement partagé.
Le rendez-vous de Marseille n’a pas seulement permis d’échanger des idées : il a surtout révélé une conviction profonde – celle d’un Maroc en mouvement, maître de son destin, et plus que jamais tourné vers le monde.