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MRE : cinq heures de bouchon à la frontière marocaine de Sebta

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) passent en moyenne cinq heures d’attente à la frontière avant d’entrer à Sebta dans le cadre de la phase retour de l’Opération Marhaba.

La semaine dernière, les MRE ont exprimé leur ras-le-bol quant à la lenteur notée dans les contrôles documentaires et sanitaires à la frontière à Sebta. Sur les images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit de longues files d’attente à la frontière marocaine, s’étendant depuis le rond-point de Fnideq à l’entrée de la frontière, fait savoir Ceuta Ahora.

Plus de 80 % de la lenteur enregistrée à la frontière, l’a été du côté marocain, a ajouté la même source. Pour Gonzalo Sanz, conseiller à la délégation gouvernementale de Sebta et coordonnateur de l’Opération Marhaba, ce week-end ainsi que le prochain s’annoncent intenses. Vendredi, 600 véhicules sont entrés dans la ville autonome et un flux plus important est attendu samedi et dimanche.

Une situation inattendue et "insupportable"

Les MRE et certains habitants de Sebta sont dépassés par cette situation « insupportable » qu’ils vivent à la frontière de Tarajal où ils passent des heures à attendre avant d’accéder à la ville autonome. Dans le cadre de la phase retour de l’Opération Marhaba qui a démarré le 15 juillet, quelque 35 332 véhicules et 145 968 passagers ont déjà embarqué à Sebta à destination d’Algésiras à la date du 16 août.

Ces données indiquent que plus de la moitié des MRE ne sont pas encore engagés dans la phase retour. La police nationale espagnole a maintenu ouvertes les quatre voies d’accès à la ville autonome pour tenter d’accélérer le passage des MRE. Des zones d’attente ont été aménagées sur l’autoroute reliant Tanger à Tanger-Med et une autre, comme celle de Loma Colmenar, pourrait être réalisée à Fnideq.

Selon les prévisions de la délégation gouvernementale, « environ 200 000 MRE et 50 000 véhicules » arriveront à Sebta depuis le Maroc entre le 20 août et le premier week-end de septembre. Des zones ont été aussi aménagées dans le port de la ville autonome pour accueillir jusqu’à 2 000 voitures, assure la délégation. Jeudi, la file d’attente a atteint le rond-point de Fnideq. Une situation « catastrophique » qui empêche la communauté musulmane de prier.

 

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