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MRE : Le plaidoyer d'Amina Zakhnouf face à Emmanuel Macron pour les étrangers résidant en France

Le débat engagé par Emmanuel Macron dans le cadre de la rencontre Afrique - France a été un succès reconnu, même si les échanges avec les jeunes ont été marqués par la fougue et l'impétuosité de cet âge.

« Si pour s’écrire des lettres on a la poste, pour s’envoyer des fonds, on fait comment ? », a demandé la jeune Marocaine Amina Zakhnouf… directement au président Emmanuel Macron, dans le cadre du sommet Afrique-France qui s’est tenu en fin de semaine dernière à Montpellier. Celle qui est en réalité cadre à la Banque publique d’investissement française en a ainsi profité pour plaider la création d’une structure parapublique dédiée aux transferts d’argent des diasporas du continent. Une volonté d’en finir avec les commissions trop élevées des opérateurs privés, d’autant plus pressante que le directeur de l’Office des changes, Hassan Boulaknadel, nous a confirmé la hausse stupéfiante des flux financiers envoyés par les Marocains du monde au cours des derniers mois.

Eux ne se contentent pas d’adresser de coquettes sommes à leurs proches restés au pays, ils investissent directement dans le royaume. Que ce soit dans les secteurs de l’agriculture, de la digitalisation des sociétés ou encore de la mise en réseau, les entrepreneurs que nous avons rencontrés ont la particularité de posséder la double nationalité belgo-marocaine, mais aussi d’avoir bénéficié du programme Maghrib Belgium Impulse pour concrétiser leurs projets. Ils racontent à Diaspora comment ils ont surmonté les obstacles, et donnent quelques pistes pour tirer profit des innombrables opportunités d’affaires entre leurs deux patries.

Du fait de la crise sanitaire et des restrictions de voyage fluctuantes, certains Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont repoussé ou annulé cette année leur traditionnel retour estival. Les professionnels du tourisme à Marrakech l’ont ressenti, de même que la forte chute du nombre de visiteurs étrangers, revoyant en conséquence leurs stratégies commerciales pour attirer davantage de nationaux. Ils nous expliquent comment ils font face tant bien que mal à la crise, transformant également leur offre pour répondre aux attentes de la nouvelle clientèle juive, amenée à être de plus en plus massive à la suite de la normalisation des relations diplomatiques avec Israël et des premiers vols directs entre Tel Aviv et la Ville ocre.

Un mois après les élections législatives qui ont donné une large majorité au Rassemblement national des indépendants (RNI) et à ses alliés du PAM et de l’Istiqlal, le nouveau chef du gouvernement Aziz Akhannouch a dévoilé la composition de son équipe. Abdellatif Miraoui, ancien président de l’université Cadi Ayyad de Marrakech et directeur de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rennes, a ainsi été nommé ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Il y a quelques mois, il développait dans le cadre de notre rubrique « Tête chercheuse » sa vision de l’université du futur. Des propos qui prennent forcément aujourd'hui une autre dimension.

Rajae Maouane est elle aussi active en politique, mais de l’autre côté de la Méditerranée. Se « cherchant » durant son adolescence, la Belgo-Marocaine native d’Uccle s’est depuis pleinement réconciliée avec ses racines chérifiennes, se rendant notamment régulièrement dans la région tangéroise où elle a ses attaches. Aujourd’hui coprésidente du parti Ecolo et élue municipale à Molenbeek, cette passionnée de football très active sur les réseaux sociaux expose – non sans humour – sa perception mouvante de la métropole du Détroit ainsi que celle d’un engagement proche des électeurs et de leurs préoccupations.

La volleyeuse Sihame Doukkali, quant à elle, est née à Rabat mais a grandi encore un peu plus loin, au Canada. Cela ne l’a pas empêchée d’opter pour les couleurs du Mountakhab au moment de choisir son équipe nationale, en 2015. Désormais reconvertie dans le beach-volley, cette jeune maman de 26 ans continue de performer, comme elle l’a toujours fait, sur plusieurs fronts : le sport, bien évidemment, mais également les études, puisqu’elle devrait terminer son cursus de médecine d’ici à 2024. Un nouvel épisode incontournable de « Va-et-vient », placé sous le signe du haut niveau.

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