
Maglor vient d’apprendre la triste nouvelle du décès du père d’un ami et collaborateur de la rédaction. Oudda Lahcen est décédé.
Né au Maroc à Aït Tizgui dans la région de Draa Tafilait en 1946, il a émigré en France à la fin des années 1960 pour trouver du travail dans le Nord de la France. C’était l’époque où un militaire français à la retraite devenu recruteur pour les Charbonnages de France écumait le Maroc pour trouver des travailleurs motivés pour les mines de charbon du Nord et de l’Est de la France.
Après quelques années passées comme mineur de fond dans la Nord, Oudda Lahcen changea de métier pour travailler comme ouvrier mouleur dans une usine de câbles électriques située à La Bresse dans les Vosges. Ce changement de situation et l’amélioration des conditions de travail et de vie l’ont amené à se marier en 1989 avec une jeune marocaine connue au pays et à fonder une famille en France, le pays de son travail. Quatre enfants sont nés de cette union : un garçon en 1990, une fille en 1992 et deux autres fils en 1995 et 1997.
Depuis quelque temps, Oudda Lahcen avait choisi de vivre avec sa famille à Nancy, boulevard de l’American Legion.
Le travail pénible dans les mines de charbon du Nord de la France aura marqué sa santé et sa vie. Dans ces conditions difficiles de travail, il a contracté, comme beaucoup de mineurs, une silicose, voire une pneumoconiose, ces maladies chroniques dues à l’inhalation de poussière de charbon qui faisait le quotidien des mineurs de fond.
Comme toujours dans ce cas de maladie professionnelle, pas toujours reconnue comme telle par la sécurité sociale, les symptômes s’aggravent au fil de l’avancée en âge et se compliquent lorsqu’ils s’associent à d’autres maladies chroniques.
L’état de santé de Oudda Lahcen s’est subitement aggravé, il y a quelques jours, juste après le premier ftour de ramadan. Il a dû être hospitalisé en urgence à l’hôpital central de Nancy. Transféré à Brabois dès que les premiers signes d’amélioration sont apparus, une aggravation a révélé que son système pulmonaire ne pouvait plus résister. Il s’en est allé, rappelé par Dieu.
La Janaza, prière funéraire, aura lieu ce mercredi 12 avril, juste après la prière de Dohr à la mosquée Al Ishan à Vandoeuvre-lès-Nancy. Le défunt sera inhumé samedi à Tinghir au Maroc. Le rapatriement du corps est prévu pour vendredi 14 avril.
Maglor s’associe à la peine de l’épouse du défunt, de ses enfants, en pensant plus particulièrement à Karim, notre ami et collaborateur. Avec toutes nos condoléances attristées, nous souhaitons qu’Allah leur donne la force face à cette épreuve de la mort. Car c’est à Allah que nous appartenons et c’est à lui que nous retournons.