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Originaire de Bzou au Maroc, Abderrazak El-Badaoui va rejoindre Auxerre à Doha en vélo

Habitué des grands défis, l'athlète et globe-trotteur marocain, Abderrazak El-Badaoui, s’est lancé, récemment, dans une nouvelle aventure visant à relier sa ville de résidence, Auxerre, à la capitale qatarie Doha, qui abrite la Coupe du monde de football (20 novembre-18 décembre 2022).

Abderrazak El-Badaoui, un Auxerrois d'adoption n'est pas un inconnu de la communauté MRE. En 2019, ce sportif expérimenté avait réussi l'exploit de rejoindre sa ville natale, Bzou au Maroc, depuis la préfecture de l'Yonne. En un mois. En 2021, il avait relié la tour Eiffel au Borj Khalifa, aux Emirats Arabes Unis, à vélo, sur une distance de près de 6.000 km. Cette année, il renouvèle son ambition et lui donne plus d'ampleur :à l’occasion du Mondial du Qatar. Ce nouveau défi, qu'il a baptisé "le challenge de la paix" veut véhiculer un message de paix, de tolérance et du vivre-ensemble.

Un rêve

Arrivé en 1988 à Auxerre « pour le sport et grâce au sport », cet employé des services techniques du Centre hospitalier spécialisé de l’Yonne, a commencé comme coureur de demi-fond avant de "découvrir le sport extrême." C’est dans son pays natal, le Maroc, dans le moyen Atlas, qu’il a choisi la course plutôt que le foot. "J’avais le choix entre l’un ou l’autre", se souvient-il , le sourire aux lèvres.

"Lors de cette nouvelle aventure, je vais traverser 11 pays pour faire la promotion du Maroc, à raison de 100 à 150 km par jour", relève celui qui, après une longue carrière d’athlète au Maroc et en France, a décidé de s’ouvrir de nouveaux horizons via l’aventure et le voyage.

Parti d’Auxerre le 18 septembre, il compte regagner Doha le 23 novembre, pour être aux côtés des Lions de l’Atlas lors de leur premier match contre la Croatie.

“Sur place, je vais supporter chaleureusement nos joueurs de la sélection marocaine, mais aussi celle de la France, mon pays d’adoption”, affirme-t-il.

Tout est parti de Bzou

Après chaque défi, Abderrazak El-Badaoui place la barre très haute pour le suivant. Ainsi, il était devenu l’unique MRE à relier sa ville de résidence à sa ville natale, accomplissant l’exploit de courir pendant un mois entre le 5 juin et le 5 juillet 2019 sur quelque 2.500 km afin de rallier son village natal de Bzou, dans la région de Béni Mellal-Khénifra.

Et à l’occasion de la Marche Verte, il a fait Tanger-Laâyoune à pied en courant en 2021. Il est parti de la ville du Détroit le 10 octobre pour arriver le 6 novembre à Laâyoune, le jour de la célébration de cette épopée nationale.

Mais, prévient Abderrazak Badaoui, ce genre d’aventure n’est pas chose aisée et nécessite une très bonne préparation mentale avant tout, mais aussi physique et logistique.

Ce n’est pas facile, car je roule avec un vélo chargé. Je dois gérer la route, la nourriture, l’effort, l’hébergement…, d’où la nécessité d’être au top moralement et physiquement”, explique-t-il.

“Je suis très encouragé par mon entourage et ma famille, mais aussi par les associations des Marocains installés dans les villes que je traverse sur ma route. Parfois des clubs de cyclistes sortent m’accueillir et certains m’accompagnent sur plusieurs kilomètres durant mes trajets en guise de soutien”, se félicite l’aventurier marocain.

“Ces aventures me permettent de faire la promotion du Maroc, mon pays natal, à travers notamment mes échanges avec les habitants des villes que je traverse”, note celui qui affirme porter le Royaume dans le cœur en dépit de son installation en France depuis 1988.

Pour ses projets futurs, il envisage de réaliser la traversée de l’Australie entre Sydney et Perth sur près de 3.800 km, avant de se lancer dans une aventure purement africaine.

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