Maglor - Dans le monde des luttes politiques, les revirements de position ne sont pas rares, mais certains cas restent particulièrement surprenants. Celui de Yuba El Ghadidioui, ancien militant farouchement opposé au régime algérien des généraux, est l'un d'eux. Passé du statut de critique virulent à celui de porte-parole zélé du système qu'il dénonçait autrefois, son changement soudain soulève de nombreuses interrogations.
Un militant de premier plan contre le régime algérien
Yuba El Ghadidioui s'était construit une réputation en tant que défenseur passionné des droits des Amazighs et critique féroce du régime algérien, qu'il accusait de mener une politique oppressive envers les populations amazighes et les régions autonomes en Afrique du Nord. Il qualifiait ce régime d'ennemi des Kabyles et des Amazighs, et dénonçait régulièrement ce qu'il appelait le « colonialisme arabe » pratiqué par le pouvoir d'Alger.
Un retournement de veste spectaculaire
Cependant, à la surprise générale, Yuba a brusquement changé de cap. Désormais, il aime ouvertement le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le chef d'État-major de l'armée, Saïd Chengriha. Ce changement soudain a non seulement déçu ses partisans, mais a également suscité de nombreuses critiques et spéculations sur ses véritables motivations.
Le rôle de l'argent dans le changement
Selon plusieurs sources fiables, ce revirement serait directement lié aux avantages financiers offerts par le régime algérien. On rapporte que Yuba reçoit un salaire mensuel de 3000 euros pour promouvoir les discours et les politiques du gouvernement algérien. En plus de cette rémunération, il aurait également bénéficié d'autres avantages matériels, notamment un logement en Algérie.
Ces incitations financières semblent avoir transformé Yuba en un simple outil du régime algérien, utilisé pour attaquer le Maroc et contrecarrer son unité nationale. Ironiquement, l'homme qui dénonçait autrefois le régime algérien est désormais l'un de ses alliés les plus bruyants.
Une instrumentalisation flagrante
Le cas de Yuba illustre une stratégie bien connue du régime algérien, qui consiste à exploiter des individus influençables pour servir ses objectifs politiques. En mettant en avant des figures comme Yuba, le régime espère affaiblir l'image du Maroc sur la scène internationale tout en se positionnant comme défenseur de causes soi-disant légitimes.
Toutefois, les tentatives de légitimation de Yuba manquent de crédibilité. Il prétend représenter un « parti rifain » inexistant et se réclame d'une « république imaginaire » qui ne correspond à aucune réalité politique ou sociale.
Des questions sur les principes et l'intégrité
Le cas de Yuba soulève des questions profondes sur l'influence de l'argent en politique et sur la capacité de certains individus à abandonner leurs principes au profit de gains matériels. Comment un militant si engagé dans la défense des droits des Amazighs peut-il se rallier à un régime qu'il dénonçait comme oppresseur ?
L'histoire de Yuba El Ghadidioui est un exemple frappant de la manière dont des intérêts personnels peuvent détourner un militant de ses distinctifs. Ce désir, motivé par des avantages financiers, rappelle les défis posés par l'instrumentalisation politique et met en lumière la nécessité d'une vigilance accrue face à de tels comportements.
Dans un contexte où les enjeux régionaux sont cruciaux, il est impératif que les voix sincères et intègres continuent de défendre leurs causes, sans se laisser corrompre par des intérêts étrangers ou personnels.