
Maglor - À l’approche de l’Aïd el-Adha 2025, les familles musulmanes en France se heurtent à une hausse sans précédent du prix des moutons, compromettant l’un des rituels les plus importants de cette fête religieuse.
Alors qu’un mouton destiné au sacrifice coûtait entre 200 et 280 euros il y a quelques années, il faut désormais débourser entre 500 et 700 euros pour un animal, selon les professionnels du secteur. Une inflation qui suscite l’inquiétude et la colère, notamment au sein des foyers modestes, pour qui ce rituel représente un véritable effort financier.
Une hausse qui s’explique par plusieurs facteurs
Derrière cette flambée des prix se cache une conjoncture économique complexe. L’augmentation des coûts de l’élevage, liée à la hausse des prix des céréales, du carburant et des charges d’exploitation, pèse lourdement sur les éleveurs. À cela s’ajoutent les conséquences durables de la crise sanitaire, qui a perturbé les chaînes logistiques et limité l’approvisionnement en bétail.
Le prix du kilo de viande de mouton, quant à lui, connaît aussi une forte progression : il est passé d’une moyenne de 16-17 euros les années précédentes à 22 euros en boucherie en 2025. À l’abattoir, il avoisine les 13 euros le kilo, ce qui impacte aussi les prix pratiqués pour les bêtes entières.
Des familles contraintes de s’adapter
Face à ces hausses, de nombreuses familles issues de la diaspora musulmane en France revoient leurs traditions. Certaines renoncent tout simplement au sacrifice, tandis que d’autres optent pour des alternatives moins coûteuses, telles que l’achat de bêtes de plus petite taille ou la participation à des projets de sacrifice collectif et solidaire.
Si l’esprit de l’Aïd reste vivant, le coût de cette célébration questionne : comment préserver les traditions dans un contexte économique de plus en plus tendu ?