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Ibrahim, le film de Samir Guesmi

La vie du jeune Ibrahim se partage entre son père, Ahmed, écailler à la brasserie du Royal Opéra, sérieux et réservé, et son ami du lycée technique, Achille, plus âgé que lui et spécialiste des mauvais coups. C’est précisément à cause de l’un d’eux que le rêve d’Ahmed de retrouver une dignité se brise lorsqu’il doit régler la note d’un vol commis par son fils et qui a mal tourné. Les rapports se tendent mais Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute… Sortie en salles le 23 juin.

Né à Paris en 1967, Samir Guesmi, le réalisateur du film, il a grandi au sein d'une famille d'immigrés algériens de huit enfants, avec un père ouvrier de chantier et une mère assistante maternelle. Élève médiocre à l'école, le théâtre a donné un sens à son existence : « Il y avait un cours de théâtre près de chez mes parents, où nous vivions, dans le 13ème arrondissement à Paris. Dans le quartier de la Butte-aux-Cailles il y avait vraiment des gens de tous âges qui traînaient devant et je ne savais pas ce que c’était. Un jour je me suis arrêté et je suis entré à l’intérieur. J’ai découvert un cours d’art dramatique. Je m’y suis posé, et pour moi la vie a commencé. Déjà d’être avec des gens venus de tous horizons sociaux et culturels pour la même envie, le théâtre… »

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Comment vous êtes-vous retrouvé comme acteur dans le film Ibrahim ?

C’était un dimanche un peu événementiel pour mes amis et moi, car nous sommes allés voir un copain qui jouait, surclassé avec des seniors, à un match de foot. À la mi-temps, nous avons fait tomber notre ballon près de l’endroit où se trouvait Samir Guesmi. J’ai senti qu’il fixait son regard sur moi. Avec son casque de moto à la main et sa grande taille, nous l’avons pris pour un flic ! Il s’est présenté à nous, nous expliquant qu’il était réalisateur et acteur. Nous ne l’avons pas cru. Il a fallu qu’il nous montre sa tête sur Wikipédia pour qu’on le prenne au sérieux. Puis il nous a demandé l’autorisation de nous filmer. Des semaines ont passé, et Christel Baras, la directrice de casting, m’a contacté. J’ai d’abord passé un essai avec elle, puis il y a eu d’autres séances de casting. À chaque fois je me donnais entièrement, car je sentais la pression monter et je voulais y croire. Quand j’ai su que je tiendrais le rôle, j’étais heureux !

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