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Menart Fair, le nouveau salon d'art contemporain dédié au Maghreb et au Moyen-Orient

Menart Fair, la première foire d'art contemporain à Paris dédiée au Moyen-Orient et au Maghreb, s'est ouverte dans un bel hôtel particulier du quartier des Champs-Elysées. Du Maroc au Yémen, les 22 galeries sélectionnées offrent un choix diversifié des artistes de ces régions. 

(RFI) - Après dix années de succès de Beyrouth art Fair au Liban fondée par Laure d'Hauteville il y a 10 ans, la Menart Fair voit le jour à Paris. La capitale libanaise se remet en effet difficilement de l'explosion dans son port en août dernier et d'une grave crise économique. C'est ainsi que Laure d'Hauteville, passionnée d'art s'est tournée vers Paris : « Notre but, c’est de faire découvrir ce territoire très riche d’un point de vue production artistique à un public néophyte ». Les artistes viennent du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte, de Syrie, du Liban, de Palestine, d’Israël, de Jordanie, d’Iraq, d’Iran, d’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis, et du Yémen. Ils sont une soixantaine à être exposés jusqu'au 30 mai et sont pour la plupart déjà reconnus dans leurs pays respectifs.

Les femmes, 40 % des artistes exposés

Les femmes sont très présentes dans cette foire internationale, ce qui renverse certaines idées préconçues. « Généralement, les personnes qui portent les gros projets artistiques sont les femmes, autour de la philosophie, la littérature, la musique, de l’art plastique. La preuve en est, c’est que, ici à Menart Fair, on a 76 artistes qui exposent et on en a 45 qui sont des femmes », souligne la directrice de Menart Fair. Des femmes qui utilisent divers supports et qui mêlent souvent arts plastiques et littérature, comme Etel Adnan, poétesse et artiste qui jonche ses œuvres de mots et de signes ou encore Hanieh Delecroix Tabatabaei qui couvre sa peinture sur papier du mot « amant » en persan.

Des oeuvres qui évoquent aussi le chaos du monde arabe 

Un salon qui donne une idée de la riche diversité artistique de cette région et où les créateurs sont liés par une même urgence face aux conflits ou aux difficultés du quotidien. Ainsi, Ayman Yossri Daydban, artiste palestinien basé en Arabie saoudite, dont le travail raconte l'univers dans lequel il a grandi.

Parmi les galeries participantes de MENART figurent deux galeries d’Arabie Saoudite – Mono Gallery et Athr Gallery, ainsi que des artistes du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte, de Syrie, du Liban, de Palestine, d’Israël, de Jordanie, d’Irak, des Émirats arabes unis et du Yémen.

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