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Yassine Mekhnache entre broderie et peinture contemporaine

L'artiste franco-algérien, Yassine Mekhnache, qui partage depuis près de dix ans des liens étroits avec le Maroc, à travers sa collaboration avec des brodeuses marocaines, tisse de déroutants liens entre broderie et peinture contemporaine à la Galerie du 19M à Paris.

(France Info) - A la Galerie 19M, installée dans le Nord de Paris, au sein d'un lieu de rencontres dédié à la création et à la transmission des métiers d’art, l'exposition "Murdiyade l'artiste Yassine Mekhnache nous emmène au croisement de la peinture et de la broderie. Une découverte passionnante. Suivez le guide France Info.

Murdiya explique l'artiste "est le mot qui veut dire entrelacement. C'est la dernière technique que j'ai apprise en broderie". Issu de la scène graffiti, Yassine Mekhnache, qui expose dans le monde entier, a été révélé par ses peintures dans lesquelles apparaissent aujourd'hui des motifs brodés. Il collabore depuis quinze ans avec des brodeuses et brodeurs au Maroc, en Inde et plus récemment au Nigéria.  

Au départ, son support de prédilection n’est pas la broderie : "j’étais peintre", explique-t-il. "Je suis issu du graffiti. A 18 ans, j'ai exposé à la Maison des Arts Plastiques Auvergne-Rhône-Alpes (MAPRAA)", précise-t-il. "Avec ce graphisme où intervenait la répétition de mon nom, j'ai ressenti le besoin de travailler sur un visage. Toutes ces formes issues du tag - qui étaient de la calligraphie - sont devenues des yeux, un nez".

Aujourd'hui, les artistes font de plus en plus appel à des artisans d’art pour élaborer des projets et des oeuvres. C'est suite à une rencontre que l'artiste s'intéresse à la broderie : "Lors d'une résidence au Maroc, je cherchais une machine à coudre et c'est dans un centre d'artisanat marocain que des femmes m'ont montré une ligne de broderie. J'ai décidé de l'intégrer dans mes œuvres, comme un mouvement. Cela a nourri ma peinture. Sur la nouvelle série, que je viens de réaliser, j'assume maintenant la broderie comme une peinture". 

Pour raconter son rêve de création, le dialogue entre l'artiste et les artisans brodeurs a débuté par des dessins qui ont été vectorisés : "avec des variantes de gris, qui ont chacune un numéro puis chaque numéro devient une matière. C'est la manière la plus simple que j'ai trouvée pour échanger le plus facilement possible avec les artisans indiens", explique l'artiste. "Quand je voyage avec mes broderies, je les laisse prendre les vibrations des endroits où je me rends avant de les peindre", ajoute-t-il.

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