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Le Maroc, un Pays qui n'abandonne pas Sa Souveraineté dans l'aide humanitaire

Par Mohamed El Bekraoui Labzioui : 
En ces temps où la solidarité internationale est mise à l'épreuve par des catastrophes naturelles et des crises humanitaires, le Maroc se démarque en tant que pays qui, tout en acceptant l'aide internationale, maintient fermement sa souveraineté dans la gestion de l' aide humanitaire. Cette position reflète à la fois la fierté nationale du Maroc et sa volonté de gérer les secours de manière à ce qu'ils profitent véritablement aux personnes dans le besoin.

Un Accueil mesuré de l'Aide Internationale

Depuis le séisme dévastateur qui a frappé la région d'Al Haouz au Maroc, de nombreux pays ont tendu la main pour offrir leur aide aux secours. Cependant, le Maroc a réagi avec prudence, acceptant sélectivement l'aide, mais ne laissant en aucun cas son contrôle souverain échapper.

Le Roi Mohammed VI a été clair : en cas de catastrophe, c'est au pays affecté de solliciter une aide internationale. Cette démarche est essentielle pour préserver la souveraineté d'une nation. Le Maroc ne souhaite pas que des secours internationaux envahissent son territoire, sauf en cas de défaillance majeure des ressources nationales, comme cela a été le cas en Haïti après le séisme de 2010. La priorité est de maintenir le contrôle sur les secours tout en veillant à ce que les procédures et les acteurs internationaux soient alignés sur les besoins locaux.

Fierté nationale et position géopolitique

Le refus du Maroc de devenir un champ d'opérations humanitaires massives reflète sa fierté nationale. En tant que pays émergent aspirant à un statut de puissance régionale en Afrique, le Maroc tient à montrer qu'il est souverain et capable de gérer les secours dans le respect des besoins nationaux. Cette approche contraste avec celle d'un pays vulnérable où les secours sont perçus comme une charité.

Les secours internationaux, bien que motivés par la générosité, peuvent être un acte géopolitique. Les organisations humanitaires servent également de véhicule pour établir des contacts et montrer la présence de bienfaiteurs. Le Maroc souhaite éviter de devenir une scène géopolitique pour les acteurs étrangers, préservant ainsi son rôle de principal décideur en matière de secours.

L'Efficacité des secours locaux et les défis à venir

Une autre dimension de cette approche est l'efficacité et la rapidité des secours locaux en cas de catastrophe. Les premières heures après un désastre sont cruciales, et les actions de proximité sont essentielles. Les internationaux, bien que bien intentionnés, arrivent souvent trop tard pour sauver des vies. Le risque est que le Maroc perd sa souveraineté au nom d'une maigre chance de sauver des rescapés.

Alors que le Maroc déploie rapidement ses ressources civiles et militaires pour faire face au séisme, il fait face à des défis considérables. Les zones touchées sont souvent difficiles d'accès, et le sous-développement dans certaines régions complique encore davantage la situation. La reconstruction, la fourniture de logements temporaires, la réparation des infrastructures et la restauration des services essentiels nécessiteront des moyens colossaux.

Conclusion : Un Maroc qui garde la main sur son destin

Le Maroc, en refusant de contribuer à sa souveraineté dans l'aide humanitaire, envoie un message clair au monde : il est prêt à accepter l'aide, mais il gère cette assistance avec fierté et prévoyance. Alors que le pays fait face à l'ampleur du défi post-séisme, il maintient son contrôle sur la situation tout en s'efforçant d'apporter une aide efficace à ses citoyens dans le besoin. Cette approche reflète une nation déterminée à protéger sa souveraineté.

Mohamed El Bekraoui Labzioui 

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