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Penser l’éducation… penser le futur

« Il faut cinquante ans pour faire un homme » Platon

Si tout le monde s’accorde sur le fait que l’éducation est la pierre de touche pour construire un monde meilleur, les penseurs divergent sur le comment.
 Les uns pensent qu’il est nécessaire de façonner les jeunes générations, les endoctriner ou pour utiliser un terme « in « Les formater.
Les humanistes quant à eux, défendent la liberté de l’enfant c’est à dire un enseignement plus démocratique.
Confucius, avait établi les fondements d’une éducation rigoureuse qui influence à ce jour les rapports sociaux dans plusieurs pays d’Asie.
 Rousseau, plus paradoxal, avait publié un  traité qu’il avouait inapplicable.

L’utilité de l’éducation pour Rousseau c’est de permettre de tirer tout le potentiel de l’être humain au naturel, mais c’est aussi l’amener à se déployer au quotidien et de lui donner les aptitudes et les compétences nécessaires à agir.
A partir du XIX ème siècle, beaucoup de scientifiques de diverses disciplines (psychologie, sociologie, économie puis neurosciences), abordent les questions de l’éducation à travers les nouvelles théories de la connaissance, du développement de l’intelligence, du fonctionnement du cerveau ; et bien entendu de l’économie politique.
 
Au 20e siècle l’apparition de grandes figures de la pédagogie comme Maria Montessori, Célestin Freinet…ou encore Antoine de la Garanderie qui a initié une approche singulière, axée sur les processus mentaux. Il a travaillé sur la « gestion mentale » en matière d'apprentissage.
 Il propose une éthique du connaître.
 En étudiant les motifs de la réussite et de l’échec des étudiants, il affirme la nécessité d'enseigner aux élèves les processus cognitifs pour toute acquisition du savoir.

L'élève est l’acteur de son apprentissage.
 
Aujourd’hui, au Maroc comme ailleurs, les  parents et les élèves  sont inquiets, les pédagogues posent beaucoup de questions, les politiciens n’offrent pas de réponses suffisantes…
Y- aurait- il quand même quelques certitudes ou plutôt des idées largement partagées … ?

Le digital :

Les solutions digitales dédiées à l’éducation se multiplient et se démocratisent. Le digital a déjà envahi le monde de l’éducation et de la formation.
Il lui apportera d’autres services dans les semaines et les mois venir…Dans les pays pauvres comme chez les riches, le monde de l’éducation découvre avec Covid la nécessité de la transformation digitale.

L’apprentissage toute la vie :

 Il ne s’agira plus, seulement, d’améliorer les savoirs, savoir-faire, aptitudes, compétences et qualifications acquis, il s’agira d’apprendre des choses, des aptitudes nouvelles, des techniques et des métiers nouveaux.  

Apprendre à apprendre :

 Le digital et la nécessité de l’apprentissage toute la vie exigent l’amélioration des techniques d’apprendre, les petits, les jeunes et les moins jeunes devront apprendre à apprendre dans un environnement technique et conceptuel nouveaux.
Apprendre à apprendre serait la compétence la plus recherchée à l’avenir, ce sera la seule garantie d’une agilité professionnelle dans un monde ou les changements vont s’accélérer…

La question des langues :

L’apprentissage des Langues dans le monde village est une nécessité qui n’est plus à démontrer. Tout le monde le sait et le reconnait pour ses propres enfants mais le discours politiquement correct est plus nuancé et les décisions en la matière sont d’une timidité qui frôle la peur…

Pour conclure, je crois que penser l’éducation c’est penser le futur et agir pour l’éducation c’est préparer le futur.
 

 Alors, pensons et agissons !

Dr Samir Belahsen

Français
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